Ce qu’il faut savoir sur l’obésité

Ce qu'il faut savoir sur l’obésité

Pourquoi le corps ne veut pas toujours être à l’image qu’on attend de lui ? Pourquoi certaines personnes ne mangent pas beaucoup et sont quand même en surpoids alors que d’autres mangent toute la journée et ont une ligne de star ? Le régime alimentaire est-il tout, existe-t-il d’autres facteurs qui déterminent la manière dont un aliment sera métabolisé par notre corps ? Et si on essayait de comprendre le surpoids de manière holistique pour pouvoir garder la ligne toute l’année et éviter l’effet yoyo?

Qu’est-ce que le surpoids ?

Comment définir le surpoids ? Beaucoup de jeunes femmes sont aujourd’hui victimes du matraquage médiatique caché qui nous bombarde de photos de belles filles si maigres. La mention photo retouchée par Photoshop est d’ailleurs rendue obligatoire récemment car la tromperie est flagrante. Il est très probable que vous qui pensez être « grosse » n’êtes pas vraiment en surpoids, mais juste pas dans la norme des publicitaires.

Le poids d’équilibre est en tout cas défini de façon simple par ce qu’on appelle l’indice de masse corporelle : diviser son poids (en kilos) par sa taille élevée au carré (en m2). Ainsi l’IMC d’une personne pesant 65 kg et mesurant 1,62 mètre est de 25 (= 65 : (1,62)2).

Avec un IMC compris entre 20 et 25, le poids est normal. Au-delà, on parle de surpoids, qui peut favoriser diabète, hypertension, hypercholestérolémie, cancers, douleurs articulaires…Passé 30, il s’agit d’obésité.

La chasse aux calories est ouverte !

C’est le but de chaque personne qui veut perdre du poids ! Partir à la chasse aux calories…Cela revient à peser le pour et le contre avant de manger quoi que ce soit. Une banane c’est combien de calories ? Une barre de céréales c’est combien ? Etc. Une véritable torture mentale qui n’est pas très efficace, car à force de compter et de s’imposer des limites, le corps réagit de manière inverse. Il désire d’autant plus ce qui est interdit. Il faut aussi noter que beaucoup de produits contiennent ce qu’on appelle des calories cachées. Les sodas sont l’exemple typique, car en prenant un « simple » soda on a pris au passage une dizaine de cuillères de sucre !

Ainsi le plus important est d’écouter ses propres besoins et son propre corps. Quand on passe sa journée assis entre le métro et le bureau, on n’a pas beaucoup de besoins caloriques. Pas autant qu’une personne qui fait un travail manuel ou qui marche des heures tous les jours. Manger quelques fruits le matin et une petite tartine suffit le plus souvent à combler les besoins d’un citoyen d’une ville moderne de 2016, c’est-à-dire qui travaille assis et qui se déplace assis.

La relation entre la flore intestinale et le surpoids

Un des facteurs cachés du surpoids est lié à la qualité de la flore intestinale que l’on a. En effet beaucoup de personnes mangent « peu » et prennent « quand même » du poids. Ce n’est donc pas la quantité de ce qui est mangé qui compte (pas le nombre de calories donc) mais autre chose…la qualité de la flore intestinale, ces milliards de micro-organismes qui vivent à l’intérieur de nos intestins.

La relation « microbiote intestinal-obésité » est confirmée par plusieurs études. On a en effet constaté d’importantes altérations, moléculaires phylogénétiques et fonctionnelles, de la flore bactérienne fécale chez l’animal et chez l’Homme obèses. Il est frappant de constater que le transfert du microbiote fécal à des souris non-obèses induit une augmentation significative des dépôts graisseux. C’est donc cette qualité du microbiote qui détermine directement la prise de poids, au moins chez l’animal.

Au cours de l’obésité, comme dans les maladies inflammatoires chroniques cryptogénétiques de l’intestin, la diversité bactérienne fécale diminue.  Les chercheurs parlent aujourd’hui d’une signature moléculaire : la valeur du rapport Firmicutes/Bacteroidetes (catégories de bactéries) diminue chez l’obèse après perte significative de poids pour approcher celle du rapport Firmicutes/Bacteroidetes d’un sujet mince.

Enfin, a été récemment confirmée, chez l’homme obèse en restriction calorique, l’observation expérimentale selon laquelle une bactérie dégradant la mucine, Akkermansia muciniphila, s’associe à une plus grande diversité bactérienne fécale et une amélioration métabolique (glycémie, triglycéridémie, dépôts graisseux).

Il y a un autre lien entre le surpoids et la longueur de l’intestin et plus précisément avec la surface d’absorption du grêle proximal.

Une récente étude effectuée chez l’homme et publiée en 2015 dans Cell Metabolism démontre que par comparaison à des sujets minces, les sujets obèses ont une augmentation significative (x1,5) de leur surface d’absorption jéjunale (au niveau de l’intestin grêle).

On a aussi remarqué une sécrétion exagérée de cytokines pro-inflammatoires par les cellules T intestinales qui sont, localement, plus nombreuses et qui modifient par la même occasion la localisation du transporteur GLUT2 du glucose. L’inflammation chronique intestinale est donc un facteur d’insulinorésistance au cours de l’obésité (chez l’Homme). Et l’augmentation de la surface d’absorption entérocytaire pourrait s’y associer voire y contribuer par l’augmentation du nombre des cellules inflammatoires locales.

Les intestins…le deuxième cerveau ?

Oui, les études citées plus haut démontrent que la qualité de la flore intestinale compte plus que la qualité des aliments que nous consommons dans la définition du surpoids. Les intestins sont effectivement ce deuxième cerveau qui agit selon ses propres lois. Plus l’équilibre de la flore intestinale est mis à mal, plus le métabolisme est dérégulé et la qualité de l’absorption des aliments baisse.

Dans le même temps des réactions inflammatoires chroniques sont déclenchées, ce qui occasionne cette fatigue chronique si récurrente chez les personnes en surpoids. Ces personnes qui ne comprennent en effet pas pourquoi elles sont fatiguées et qui sont constamment déchirées entre le dictât du « manger moins » et la fatigue qui les accompagne au quotidien.

Clairement, si vous êtes en surpoids, c’est d’abord une cure intestinale qui vous permettra de nettoyer et de réhabiliter votre flore intestinale. Il ne suffit pas du tout de manger moins (de ce que vous avez l’habitude de manger) ou de faire plus de sport. Il faut venir à bout des mauvaises bactéries qui peuplent votre intestin et qui vous empêchent de fonctionner normalement.

Une cure pour tout raser et remettre ses compteurs à zéro !

Jeune, lavement intestinal, mono diète de fruits, etc. Il existe plusieurs moyens de nettoyer les intestins en profondeur pour remédier une fois pour toutes à la prise non justifiée de poids. Le jeune reste le roi des moyens naturels, très efficace et qui ne coûte pas cher, qui ne coûte rien pour ainsi dire. Il y a par ailleurs plusieurs types de jeunes, vous n’êtes pas obligé de faire un jeune sec. Vous pouvez faire un jeune à l’eau, infusions de plantes drainantes comme le romarin ou l’ortie, ou encore aux jus de fruits. Tout est dans la quantité des jus de fruits à consommer. Le but est de garder un minimum de tonus pour continuer à travailler et vaquer à ses obligations quotidiennes sans que la glycémie soit trop basse.

Une cure de détoxification des intestins est d’autant plus facile à entreprendre en ce moment car en été les besoins caloriques baissent et on a surtout besoin de boire de l’eau. Alors optez pour une cure progressive aux fruits quelques jours par semaine. Passez ensuite au jeune à l’eau quelques jours par semaine. Vous pouvez aussi effectuer des courts épisodes de jeune en début de journée, jusqu’à 15h par exemple, pour laisser le temps aux intestins de faire leur nettoyage. Les intestins mémorisent cela et reprennent leur travail de nettoyage le lendemain matin (jusqu’à 15h). C’est ce qui explique d’ailleurs une habitude très saine qu’adoptent beaucoup de personnes dans les pays de l’orient notamment, celle de manger une seule fois par jour. En imitant le temps de manger, les intestins et la défense immunitaire locale prennent le temps de faire un petit nettoyage au quotidien, ce qui permet de stopper les problèmes et les déséquilibres dès leur apparition.

Ces personnes qui mangent une seule « bonne » fois par jour, mangent bien, c’est-à-dire que la quantité de la nourriture est considérable, mais très bien digérée et métabolisée car la flore intestinale est optimale.

Informations utiles :

  • Indice de masse corporelle: divisez votre poids (en kilos) par votre taille élevée au carré (en m2).
  • Les études démontrent que la qualité de la flore intestinale compte plus que la qualité des aliments que nous consommons dans la définition du surpoids.
  • Le jeune reste le roi des moyens naturels pour nettoyer les intestins en profondeur, très efficace et qui ne coûte pas cher, qui ne coûte rien pour ainsi dire !
  • Une cure de détoxification des intestins est d’autant plus facile à entreprendre en ce moment car en été les besoins caloriques baissent et on a surtout besoin de boire de l’eau.

Le stress, l’ennemi de vos intestins

Ne mangez jamais quand vous êtes stressé ou sous tension. Évitez absolument de prendre un repas avec une personne dont vous savez qu’elle va vous énerver, votre supérieur hiérarchique qui vous dévalorise sans cesse ou un collègue toxique qui ne cesse de vous mettre des bâtons dans les roues.  Le moment de manger doit être un moment de paix et de plaisir. S’il n’est pas possible de manger dans ces conditions à la pause de midi évitez de le faire. Prenez la décision de faire une balade dans le parc le plus proche et de manger quelques fruits. Le stress est l’ennemi de vos intestins simplement parce que ceux-ci sont la première défense immunitaire du corps, or le stress génère un dérèglement de l’immunité. Les hormones que le corps fabrique quand il est sous tension (colère, anxiété, nervosité, etc) sont toxiques pour le corps en général et pour les cellules immunitaires en particulier. Par voie de conséquence pour les intestins, peuplés de cellules immunitaires.