La sophrologie : aider la guérison, dompter ses douleurs

La sophrologie

Atteindre l’état supérieur de la conscience pour aller mieux, aider la guérison, dompter ses douleurs… C’est là, en résumé, le principal objectif de la sophrologie, une pratique dont les fondements ont été établis il y a de cela une cinquantaine d’années.

Approche holistique, car agissant tant sur les plans psychique et spirituel que physique, la sophrologie entend faire appel à nos propres capacités d’auto-guérison et à notre historicité. Elle encourage le malade à se concentrer sur le mal qui l’assaille et à mettre l’accent sur les pensées et sensations positives. Le stress fait partie des troubles sur lesquels l’action de la sophrologie est couramment sollicitée. Sans se substituer aux traitements médicaux, la technique pourrait, d’après les praticiens, proposer une approche complémentaire capable d’atténuer les symptômes de diverses maladies, d’ordre psychologique pour la plupart.

Les principes fondateurs de la sophrologie

Les principes de la sophrologie ont été élaborés et structurés durant les années 1960 par un médecin neuropsychiatre colombien exerçant en Espagne. Il s’agit d’Alfonso Caycedo. Il lui a d’ailleurs donné son nom en l’appelant « sophrologie caycédienne », afin de la distinguer des autres pratiques appelées sophrologie, mais qui sont différentes en plusieurs points (sophrologie orientaliste, sophrologie phénoménologique, sophrologie bio-énergétique, sophrologie prédagogique…). Le terme sophrologie n’étant pas protégé, le docteur Caycedo a en effet choisi de breveter l’appellation «sophrologie caycédienne » pour éviter les confusions. Le mot sophrologie vient du grec ancien : « sós » (harmonie), « phrến » (conscience) et « logía » (étude). Technique de développement personnel, elle s’intéresse à l’étude de la conscience individuelle, s’appuie sur l’historicité des malades et vise à amener le sujet vers un état de conscience dit « désencombré ». Le patient est encouragé à se focaliser sur un besoin spécifique dans le but d’atténuer des douleurs, combattre le stress, lutter contre une dépendance ou préparer un évènement important (examen, compétition…). Des exercices mentaux, de respiration et de visualisation sont au centre de la pratique. Souvent, le praticien amène la personne vers une dissociation ou un découplage sensoriel imaginaire. Les techniques peuvent, par la suite, être apprises au patient pour qu’il puisse les répéter chez lui à chaque fois qu’il en ressent le besoin.

Les différentes applications

D’après les sophrologues, leur méthode pourrait aider le souffrant à contrôler l’intensité de la douleur, notamment en détournant son attention et en se focalisant sur une sensation positive. Ils entendent également apporter une aide face au stress. Les exercices de respiration sont particulièrement indiqués dans ce cas précis, tout comme dans la préparation à l’accouchement. Susciter une attitude positive et diminuer l’anxiété grâce à une respiration travaillée permettent de mieux vivre les situations éprouvantes, sur le double plan psychique et corporel. La sophrologie est aussi censée aider la future mère à établir une relation avec l’enfant à naître ; là aussi, les visualisations et la préparation mentale doivent faciliter l’accouchement. Enfin, des sportifs de haut niveau ont recours à la sophrologie pour se motiver, se préparer aux compétitions, gérer la douleur, dépasser leurs appréhensions ou encore améliorer la qualité de leur sommeil.