Quelles plantes pour le sevrage tabagique ?

Quelles plantes pour le sevrage tabagique ?

Le tabac, un fléau…

C’est un véritable fléau, le tabac. Il est évident aujourd’hui que c’est la puissance du lobby des producteurs de cigarettes qui représente le plus gros obstacle à toutes les politiques et initiatives de la lutte contre le tabagisme. Précisément celui qui touche les jeunes personnes. Car, et c’est bien triste, de plus en plus de jeunes lycéens fument. La moitié des 16-18 ans
fument régulièrement, avec une consommation moyenne de plus de 10 cigarettes par jour. Plus jeune on commence, plus forte est l’addiction, plus difficile d’arrêter. Et ca, les producteurs le savent très bien.
La cigarette est l’alliée antistress pour beaucoup d’entre nous. Mais c’est une idée reçue. Complètement fausse. Consommer de la nicotine ne permet pas de lutter contre le stress, mais de l’exaspérer. Le tabagisme induit un stress oxydatif considérable, une cigarette représentant environ  1015 radicaux libres. Si vous pensez que fumer une cigarette vous permet de passer outre un incident qui vous a déplu, et de retrouver une humeur zen, vous vous trompez. C’est juste dans votre tête que ca se passe. C’est parce que vous le pensez, que fumer une cigarette vous détend. C’est cela la dépendance comportementale.
 
Méfaits du tabac sur la santé

Première cause de mortalité évitable en France, le tabagisme cause 60.000 décès annuels directs ou indirects. Les incidences du tabac sur la santé ne sont plus à démontrer. Maladies cardiovasculaires, pathologies respiratoires diverses jusqu’au cancer des poumons ou de la sphère ORL, sans oublier les risques d’impuissance. A souligner que, contrairement à ce que veulent bien nous faire croire les producteurs, il n’existe pas de bonnes ou de moins bonnes cigarettes. Quelque soit la composition de celles-ci, les incidences sur la santé sont systématiques.
 
Les solutions phyto

Arrêter la cigarette est difficile parce que cela induit de l’anxiété, de l’irritabilité, une humeur déprimée, mais surtout une difficulté de se concentrer sur le travail ou les activités quotidiennes. Il en découle souvent une augmentation de l’appétit et donc une prise de poids. La nuit, c’est les insomnies. Le besoin de fumer peut empêcher quelqu’un de dormir. Ainsi, pour un sevrage serein, le premier conseil est de bien travailler sur soi, afin que la décision d’arrêter de fumer soit ancrée au plus profond de vous-même. Ensuite, et pour vous accompagner dans cette épreuve, aidez-vous de solutions douces, c’est-à-dire non agressives pour l’organisme. Voici les plantes les plus indiquées en phytothérapie, en soulignant que celle-ci permet aussi une prise en charge des principaux facteurs de rechute , à savoir la gestion du poids, le transit, l’encombrement bronchique et les infections à répétitions. 
 
Pour lutter contre l’irritabilité et l’anxiété…

Le Millepertuis, ou plante de la bonne humeur. Plante la plus réputée et la plus utilisée contre l’anxiété et pour traiter la dépression, le Millepertuis contient des principes actifs (notamment l’hyperforine) qui stimulent la production de sérotonine. La sérotonine étant un neuromédiateur connu pour son action sur l’humeur. Attention à ne pas mélanger Millepertuis et contraceptifs oraux, ou antidépresseurs. Demandez toujours conseil à votre médecin ou à votre pharmacien. Le kudzu est aussi une plante millénaire qui semble aider au sevrage. Les flavonoïdes contenus dans les racines de la plante favoriseraient la désaccoutumance aux drogues.

Pour nettoyer vos poumons…

La Lobélie enflée, ou ‘tabac indien’. Plante fumée par les Indiens justement pour dégager les voies respiratoires. Cette plante, antispasmodique, a la faculté de détendre les muscles des bronches et de favoriser l’expulsion du mucus. Plante utilisée notamment en traitement homéopathique et qui vous aidera à nettoyer vos poumons des conséquences du tabagisme que vous laisserez désormais derrière votre dos.  Mais surtout, c’est une plante qui a des effets similaires à ceux de la nicotine, sans les méfaits de celle-ci. La lobélie se présente donc comme un substitut potentiel au tabac. Les études ne sont pas suffisantes pour valider l’efficacité de cette plante, mais plusieurs personnes semblent en être satisfaites.

Pour vaincre les troubles de la concentration…

En cas de troubles de la mémoire et de la concentration, sont indiquées la racine de Panax ginseng, la racine d’Eleuterococcus senticosus, des plantes ayurvédiques comme le brahmi,
Bacopa monieri, des plantes toniques noix de kola, guarana, et acérola. L’essentiel se joue par ailleurs dans votre tête. Si vous êtes convaincu qu’il faut arrêter de fumer, cela se fera beaucoup plus facilement que si vous vous sentez contraint de le faire. 

Pour vaincre les troubles du sommeil…

La valériane sera votre allié contre les troubles du sommeil. Plante qui induit également un effet possible «dégoût du tabac», associé à ses premières propriétés anxiolytiques, et précisément régulatrices du sommeil. La mélisse aussi est très appréciée pour ses propriétés régulatrices du sommeil. A consommer donc en soirée, pendant au moins les quatre premières semaines du sevrage. Et plus au besoin. Il faut juste tenir le coup…
 
De l’efficacité des thérapies alternatives, en matière de sevrage…

Il faut savoir que  les médecines alternatives sont encore en général mal acceptées par le corps officiel, ou scientifique, de la médecine actuelle. Ainsi, même si plusieurs techniques permettent réellement d’accompagner et de faire réussir un sevrage, elles ne sont pas pour autant reconnues comme telles. Voilà quelques exemples de méthodes de sevrage qui sont classées par l’Agence nationale d’accréditation de santé (ANAES) comme non-validées : acupuncture, phytothérapie, auriculothérapie, benzodiazépines et anxiolytiques, cassettes audio, cigarette sans tabac, filtre anti-tabac, homéopathie, laser, hypnose, médicament de médecine douce (logado, tabagum, nicoprive, paranico, pastaba, etc.), mésothérapie, psychothérapie de groupe, sophrologie, thérapie comportementale par aversion.
La bonne question est simplement de savoir pourquoi toutes ces techniques qui marchent pour certains et pas pour d’autres, ne sont pas acceptées par les autorités de santé. Ensuite, une question non moins importante consiste à comprendre le processus même par lequel agit une technique donnée (l’acupuncture par exemple), et si ce processus est susceptible de fonctionner pour vous, précisément pour vous. Car les médecines douces en général ne fonctionnent pas comme celles classiques, le patient n’est pas juste client. Il est partie prenante.  Alors, s’il n’intègre pas la méthode choisie au plus profond de lui même, s’il n’est pas lui-même acteur convaincu de son sevrage, normal qu’il n’y ait pas de résultats positifs !
 

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