Intoxication au mercure : Ce qu’il faut savoir…

Intoxication au mercure : Ce qu’il faut savoir…

Le mercure fait partie des métaux lourds les plus toxiques. Ce n’est plus un secret. Pourtant le mercure est présent partout autour de nous, dans les lampes (dites) économiques, dans certains produits cosmétiques, dans certaines fournitures scolaires comme les feutres, mais plus grave, dans la bouche. Oui, si vous avez un amalgame dentaire, vous avez probablement une quantité de mercure en bouche. Enquête.

Le mercure est toxique

On le sait, les études sont catégoriques : Le mercure est toxique, neurotoxique précisément. Sa corrélation avec la sclérose en plaques ou les maladies neuro-dégénératives est établie. Le mercure c’est ce liquide noir que vous voyez dans les thermomètres anciennes génération. Le mercure existe actuellement dans certains médicaments, les antiseptiques comme le Mercurochrome (dibromo-hydroxy-mercuri-fluorescéine). Il est également employé en ophtalmologie mais aussi dans l’industrie électrique ainsi que dans la fabrication des batteries, des piles, des vernis et de la peinture.

Il faut savoir aussi que le mercure existe aussi au fond des océans. Conséquence directe et systématique de son usage industriel. Les déchets de ces usines se dépose au fond des mers et océans et intoxique le plancton. Les poissons sont donc systématiquement contaminés. Des mesures concrètes de la quantité de mercure présente dans le poisson vendu en grande surface révèlent des quantités dépassant les seuils autorisés. Un seul conseil alors : Préférez les petits poissons aux grands prédateurs car les premiers ont accumulé le moins de mercure dans leurs cellules.

Amalgame dentaire et mercure

Le mercure sert à fabriquer les amalgames dentaires. Cette pâte anodine couleur grise que le dentiste utilise pour boucher les trous dans les dents qui sont détériorées à cause des caries. En France, les dentistes continuent à poser ce genre d’amalgames sans aucune information préalable au patient. L’ordre des médecines dentistes pense en effet que le mercure dans les amalgames n’est pas (si) toxique, car lié à un autre métal, l’argent. Il ne pourrait donc pas libérer des vapeurs toxiques dans la bouche. Cette affirmation est facile à vérifier par des appareils qui peuvent mesurer la libération des gaz dans les bouches des personnes portant des amalgames dentaires, au microgramme près. Des tests ont été réalisés et les résultats sont surprenants. Surprenants pour les personnes qui ont des amalgames en bouche et qui ne s’attendent pas à ce que ces minuscules quantités de métaux lourds soient à l’origine d’émanation de vapeur aussi toxique, dans la bouche. Les émanations augmentent avec la mastication. Quand vous mangez quelque chose, le mercure chauffe et se libère plus vite et plus intensément dans votre bouche.

Comment cela se passe sous d’autres cieux ?

Les dentistes en France posent quasi-systématiquement des amalgames contenant du mercure. Ailleurs en Europe, en Allemagne par exemple, la plupart des dentistes ont renoncé à poser les amalgames contenant du mercure. Une pratique d’information systématique du patient oblige de donner un délai d’une semaine à celui-ci pour réfléchir au type d’amalgame qu’il veut se faire poser. Après une semaine de réflexion il peut revenir au dentiste. Cela n’a donc rien à voir avec les pauses d’amalgames à la chaîne en France, parfois pour des enfants aussi, malgré que l’organisation mondiale de la santé affirme clairement que cette pratique est à éviter chez l’enfant et la femme enceinte. Sachez enfin qu’il est possible de demander à votre dentiste d’enlever ces amalgames faits (en partie) de mercure et de les replacer par un autre matériau.

Intoxication aux métaux lourds

De plus en plus de personnes souffrent de fatigue chronique et de mal de tête. Des symptômes qui sont liés à un grand nombre de maladies mais aussi à une possible intoxication aux métaux lourds. Mais les médecins ne pensent pas à cette corrélation. La raison est très simple, la question de l’intoxication aux métaux lourds n’est même pas enseignée dans les facultés de médecine. C’est le cas de beaucoup de questions liées au progrès technologiques qui permettent de prendre conscience de paramètres nouveaux dans notre environnement et qui influent incontestablement sur notre état de santé. La recherche avance beaucoup plus vite que les cursus scolaires, ceci sans compter les jeux de pouvoir et de lobbying.

Un test existe

Un test existe pour mesurer la quantité de métaux lourds, dont le mercure, dans votre corps et votre cerveau. Vous pouvez le demander à votre médecin traitant si vous suspectez une intoxication aux métaux lourds, dont le mercure. Si vous avez plusieurs amalgames en bouche depuis plusieurs années, si vous avez travaillé pendant des années dans un milieu industriel où on manipule du mercure, etc… et si vous souffrez d’une fatigue chronique avec des douleurs diffuses, une difficulté de bouger par moments, des maux de tête ou des changements (inexpliqués) d’humeurs, vous pouvez avoir une quantité trop importante de mercure déposée dans vos cellules.

Si le test confirme vos soupçons des méthodes existent aujourd’hui pour faire solidifier le mercure et le lier à d’autres molécules afin de le faire évacuer par l’urine. Les personnes qui ont eu recours à ce traitement ont vu leurs vies changer.

Les signes de l’intoxication au mercure

Il faut d’abord distinguer le cas de l’intoxication aigue, résultant par exemple d’une exposition directe face à un thermomètre ou à une lampe électrique (économique) qui se casse. Dans ce cas il faut vite aérer la pièce et la quitter pendant une heure environ pour revenir ramasser les déchets ensuite (avec des gants et un masque). Autrement vous sentirez une irritation des voies respiratoires, une brûlure de la bouche ou à l’estomac avec un goût métallique, une hyper salivation (augmentation de la sécrétion de salive), des troubles digestifs s’accompagnant de diarrhée parfois sanglante.

En cas d’intoxication chronique, c’est-à-dire résultant d’une pénétration progressive du mercure dans l’organisme, les troubles suivants sont observés : Céphalées (maux de tête), vertiges, asthénie (fatigue), troubles du sommeil, tremblements de la langue. Apparition de rougeurs cutanées touchant la paume des mains et la plante des pieds, d’urticaire, d’acrodynie (cette maladie touche les enfants de 6 mois à 8 ans, et entraîne une atteinte des mains et des pieds, parfois du visage et du nez, qui apparaissent enflés, douloureux, bleus).L’appareil digestif présente une hypersalivation ou parfois le contraire (sécheresse buccale). L’appareil rénal est touché aussi : protéinurie (présence de protéines dans les urines, appelée également syndrome néphrotique) accompagnée d’une hématurie microscopique (présence de globules rouges dans les urines). Une simple fatigue rénale peut vous alerter.