Le sel, bon ou mauvais ?

Le sel, bon ou mauvais ?

Savez-vous qu’il existe du bon et du mauvais sel ? Malheureusement, nous consommons le plus souvent le mauvais sel qui n’est en réalité que le chlorure de sodium. Il est présent partout et en grande quantité. Accusé de tous les maux, le sel est aujourd’hui au centre des polémiques. Faisons le tour de la question pour identifier le vrai du faux !

Ce qu’il faut savoir !

En France, la consommation moyenne de sel est de 8,7 g pour les hommes et de 6,7 g pour les femmes et les enfants en 24h ! Notre apport quotidien recommandé est moins de 5g  par jour, ce qui veut dire que nous consommons bien plus que la dose recommandée! Le sel se cache partout : dans la charcuterie, les fromages, les anchois, les cacahuètes, le pain, les biscuits, les céréales, les plats cuisinés, les pizzas, les quiches, les pâtisseries salées, les soupes… L’autre souci est qu’il s’agit souvent de mauvais sel. Sel de table, sel iodé ou gros sel, ce sel – composé à 60 % de chlore – peut être la cause de plusieurs problèmes de santé dont l’hypertension qui affecte aujourd’hui plus de 7 millions de français. Il y a plus de 10 ans, l’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments a publié des recommandations visant à diminuer progressivement sur 5 ans, de 20 % les apports sodés de la population française. Les industriels ont été obligés de revoir leurs recettes afin qu’elles soient moins salées ! D’après l’ANSES,  les teneurs en sel dans les produits industriels auraient diminué de 10 % ces dix dernières années, nous sommes donc encore loin des 20 % recommandés.

Le bon sel

Il est important de savoir que le sel est indispensable. Cela ne veut certainement pas dire qu’il faut en abuser mais plutôt qu’il faut savoir choisir et respecter les doses recommandées. Il existe sur le marché différents types de sel dont le sodium organique. C’est le bon sel ! 100 % naturel, le corps l’absorbe facilement, il contient des oligo-éléments et est essentiel à notre organisme. Ce bon sel facilite la digestion des aliments en favorisant la sécrétion de l’acide chlorhydrique par l’estomac. Il purifie et protège notre organisme, il est naturellement présent dans les aliments – persil, fraise, concombre, épinard, cresson, betterave, céleri, carotte – et joue un rôle considérable dans le bon fonctionnement des muscles. En cas de rhume, une solution riche en sel marin aide à dégager un nez bouché et à dissoudre le mucus. Le sel fluoré quant à lui aide à renforcer l’émail des dents et à protéger contre les caries.

Le mauvais sel

Il s’agit du chlorure de sodium, il est présent en grande quantité dans les plats préparés. Il a été prouvé qu’une consommation excessive de sel favorise le risque d’hypertension artérielle et des maladies cardio-vasculaires, considérées comme étant la première cause de décès en France. Une consommation excessive de sel pourrait également être un facteur de risque pour le cancer de l’estomac et peut être à l’origine de plusieurs problèmes de santé dont les problèmes de mémoire, de concentration, de rétention d’eau et d’acidité. Un excès de sodium mène à l’enflure, l’hypertension, l’hémorragie interne, vomissement, insuffisance circulatoire, dépression respiratoire, épuisement des reins… Il ne s’agit pas de bannir complètement le sel de notre alimentation mais de consommer du bon sel à quantité raisonnable.

Comment choisir ?

Il n’est pas toujours facile de déchiffrer les étiquettes collées au dos des produits. Prendre l’habitude de lire l’indication des teneurs en sel – bien qu’elle ne soit pas affichée systématiquement – est un bon début. Il faut également s’assurer qu’il s’agisse bien de teneur en sel et non en sodium (pour avoir la teneur en sel il faut multiplier la teneur en sodium par 2,5). Le meilleur sel pour notre consommation quotidienne est le sel de mer à condition qu’il soit séché au soleil et non chauffé. Le sel de l’Himalaya est le plus recommandé car exempt de toute pollution, il possède un goût exceptionnel. Le sel de Guérande, de couleur grisâtre, est également conseillé. Le sel peut être gris, vert, noir, rouge, rose… l’essentiel est qu’il soit naturel, ni raffiné, ni chauffé. Sel de cuisine mais aussi sel de bain doivent donc être de bonne qualité.

10 astuces pour réduire sa consommation de sel

  1. Eviter les aliments d’origine industrielle et les repas préparés
  2. Opter pour une alimentation variée et équilibrée
  3. Ajouter le sel en fin de cuisson pour éviter qu’il chauffe
  4. Favoriser la consommation d’aliments riches en potassium qui aident à l’élimination du sel
  5. Utiliser un sel de qualité non raffiné et non chauffé. Eviter le sel de table, le gros sel, la fleur de sel
  6. Lire les étiquettes avant d’acheter ses produits
  7. Opter pour les aliments indiquant sel de mer sur leurs étiquettes
  8. Réduire la consommation des produits sources de mauvais sel (Jambon, viande et poisson fumé, aliments en conserve, fromages, vinaigre blanc, condiments, soupes préparées, croustilles, pâtés, saucissons…)
  9. Suivre un régime sans sel en cas de maladies cardiaques, rénales ou endocriniennes.
  10. Pratiquer une activité sportive aide à éliminer le sel à travers la sueur