Stress et violence chez l’enfant : Que faire ?

Stress et violence chez l’enfant : Que faire ?

Nous vivons dans une société empreinte d’une bonne dose de stress. Le stress est le fléau majeur de l’époque et qui touche à peu près tout le monde. Mais quand il touche nos enfants, nous en prenons encore plus conscience et nous nous révoltons.
Pourquoi tant de stress chez nos chérubins ? Pourquoi nos grands-mères disent que les enfants d’aujourd’hui sont beaucoup plus violents et agressifs que ceux d’autrefois ? Est-ce que cela est fondé d’ailleurs ou est-ce une affirmation gratuite de personnes simplement réactionnaires ?
Mais surtout que faire ? Comment répondre à cette menace et protéger nos enfants ?

Une société violente et stressante

Une société où l’Argent est la seule valeur…où la course pour trouver un emploi, gagner de l’argent pour pouvoir manger et payer son loyer, est une société fondamentalement violente. Le lien humain et social sont en chute libre. Et à observer attentivement notre société, nous nous rendons vite compte que nous sommes (pris au piège) dans une civilisation fondée sur le stress. La tension est continue, le rythme de vie est accéléré, nous devons assurer sur plusieurs fronts en même temps. Et nous sommes maintenus sous tension et désir, désir de consommation. Une société du manque (Pierre Rabhi), et du culte de la compétitivité. Avoir la meilleure note à l’école, être le meilleur, le leader dans son secteur, une course continue en avant, « une société qui ne sait pas où elle va mais qui y va de toutes ses forces ».

Normal dans ces conditions que les enfants subissent de plein fouet toutes nos tensions. Le rôle de l’alimentation n’est pas non plus à négliger, plusieurs études tendent à démonter le lien entre consommation massive de sucre et de produits industriels et entre violence, notamment chez l’enfant. Le lien gluten et autisme est lui avéré. Cinq fois plus d’intolérance au gluten chez les autistes et une nouvelle piste thérapeutique avec un régime sans gluten, simplement.

Comment préserver son enfant ?

Est-ce possible de préserver son enfant dans tout ce brouhaha de la vitesse, du stress et de la violence ? Oui c’est possible, c’est une question de choix personnel et de choix de vie. Plusieurs personnes le font, il faut simplement s’en donner les moyens.

Commencez par tout expliquer à votre enfant. Quand vous lui demandez de ne pas abuser de télévision et d’aller jouer au ballon dehors, expliquez lui pourquoi. Expliquez-lui que la pub à répétition à la télé va induire en lui un sentiment de manque et le rendre triste. Expliquez-lui qu’il est beaucoup plus important de jouer, que de posséder plusieurs jouets. Et passez justement du temps avec lui, jouez avec votre enfant. Notez au passage le développement en force de toutes les formes de consommation collaborative aujourd’hui, et qui finiront pas faire tomber le mythe du posséder plus.

Expliquez lui qu’il a besoin de bouger pour que la circulation sanguine et lymphatique se relancent et que son organisme puisse maintenir son équilibre (digérer les aliments, éliminer les toxines, etc.). Le stress et la violence naissent avec la sédentarité aussi. Et se dépenser est le meilleur moyen de neutraliser la violence. Expliquez-lui qu’il est donc nécessaire et très bénéfique de faire du sport, non pas avec la wi, mais en bougeant son corps et en échangeant avec de vraies personnes sur le terrain de foot ou à la piscine.

Ne lui dites jamais : « Vite ! il faut faire vite, allez mange vite on doit aller à l’école, on sera en retard sinon ! ». Couchez le plutôt le soir, et réveillez le plutôt le matin, c’est plus simple.

Que faire en cas de crise de larmes ?

L’enfant pique une crise de colère, il saute et crie, il tape son frère ou sa sœur, ou il fait une scène dans la rue. Comment réagir à la crise ? Sachez justement que votre réaction sera mémorisée par l’enfant et orientera ses comportements futurs. Si vous vous mettez en colère vous aussi, que vous répondez à la violence par la violence, vous ne ferez qu’attiser la flamme de la violence en lui, et en vous aussi. L’idéal est d’opposer de l’affection à cette violence. Isabelle Filliozat, psychologue et partisante de l’éducation non violente, recommande par exemple de tenir l’enfant agité dans les bras, lui faire un long câlin. Sans parler ou discuter. Concentrez-vous dans un premier temps à transmettre tout votre amour à l’enfant. Acceptez et accueillez ses émotions, ne les refusez pas. Le temps de la parole viendra ensuite. Au bout de quelques secondes votre corps et celui de l’enfant fabriqueront (grâce au contact physique) des hormones de relaxation et de paix. C’est un processus biologique qui se met en place.

La parole viendra en seconde étape, quand l’enfant sera calmé, là vous lui parlerez calmement, pour lui demander de vous expliquer, calmement, ce qui le dérange. Demandez-lui et guidez-le pour qu’il exprime ses émotions sans violence. On appelle cela la communication non violente. Et c’est la meilleure méthode d’éducation et de réponse à cette montée de la violence et du stress chez les enfants. Essayez, vous avez tout à gagner, rien à perdre.

Slow life

Slow life ou la vie au ralenti renvoie à un ensemble de mouvements, associations ou communautés, en France et ailleurs dans le monde, et qui prônent de vivre les choses en profondeur, dans l’intensité et au ralenti. Simplement prendre le temps qu’il faut pour chaque chose et ne pas perdre son énergie à faire plusieurs choses. On sort donc du culte dominant de la compétition pour faire au plus vite, le maximum de choses, pour faire le choix de faire seulement les choses qu’on désire réellement faire, en y mettant le temps que cela nécessite. Un petit tri dans ses objectifs au quotidien, pour prendre conscience du plus important dans sa vie. slow life, slow food, slow cosmétique aussi, pour désigner une tendance à fabriquer soi-même ses cosmétiques naturelles en y mettant tout le temps que cela nécessite, temps vécu justement comme un plaisir…et pas comme une « perte de temps ».Les personnes partisantes de la décroissance aussi se réclament de la slow life, elles choisissent de travailler moins, avoir moins d’argent à dépenser, donc consommer moins. Moins de futile, pour se centrer sur l’essentiel. Sortir, lire, faire la cuisine, passer du temps avec sa femme et ses enfants, rencontrer les gens et échanger, vivre en un mot !