La loi anti-tabac

La loi anti-tabac

Une loi plutôt bien accueillie et respectée
De manière générale, la loi anti-tabac a été respectée (les sanctions, les changements d’habitude et la sensibilisation aidant) et relativement bien accueillie.
C’est, en tout cas, ce que nous apprend le rapport ITC (International Tobacco Control) d’octobre 2011, d’après lequel les fumeurs s’exprimant en faveur de l’interdiction de fumer dans les cafés, les bars et les pubs ont atteint les 60% à la fin 2008, contre 28% à la fin 2006 (soit avant l’entrée en vigueur de l’interdiction).

Davantage de fumeurs, mais moins de cigarettes de grillées

En se référant aux chiffres fournis par l’Institut national de Prévention et d’Education pour la Santé et l’Observatoire français des Drogues et des Toxicomanies, l’on constate que le nombre moyen de cigarettes fumées chaque jour (par les fumeurs réguliers adultes) est passé de 15,3 en 2005 à 13,8 en 2010.
Mais dans le même temps, la part des fumeurs quotidiens sur l’ensemble de la population des 15-75 ans est passée à 29,1 % en 2010, soit une hausse de 2 % par rapport à 2005.

Pas de baisse du nombre de décès liés au tabac

Selon les statistiques de la Ligue contre le Cancer, on estime à 60.000 le nombre de décès liés au tabac. Parmi ces disparitions, une sur deux résulte d’un cancer.
Les responsables de la Ligue contre le Cancer s’attendent par ailleurs à une augmentation significative au cours des prochaines années à cause de la montée du tabagisme chez les femmes, sans oublier que dans la plupart des cas, les cancers associés au tabac ne se déclarent qu’après plusieurs années.
Tout n’est donc pas rose lorsque l’on parle de l’efficacité de la loi anti-tabac, mais il faut garder à l’esprit que venir à bout d’un tel problème de santé publique demande énormément de temps et de volonté.