Un peu d’histoire
La levure est un champignon microscopique appelé Monascus purpureus cultivé sur du riz. Il s’agit donc d’un phénomène de fermentation. La levure de riz rouge ou levure rouge de riz tire son nom du pigment rouge qu’elle contient. En Chine, la poudre de riz a été consommée comme produit alimentaire pour rehausser le goût ou colorer diverses préparations comme les sauces, les légumes, les viandes comme le canard de Pékin, le tofu, etc… Depuis les années 800 après JC, la médecine traditionnelle chinoise lui a fait une place de choix pour améliorer la circulation sanguine.
L’utilisation occidentale
Lorsque l’on s’est aperçu que la levure de riz rouge, prise sous forme de complément alimentaire faisait baisser le cholestérol, celle-ci a connu un succès mérité auprès de ceux qui ne veulent pas utiliser les molécules (statines) issues de la chimie mais bien de molécules fabriquées naturellement. Cette molécule qui fait baisser le cholestérol s’appelle la Monacoline. Les levures rouges de riz contiennent plusieurs types de Monacoline. Cependant au niveau européen les extraits doivent être normalisés en Monacoline K pour pouvoir bénéficier des allégations sur le cholestérol. Il est donc important de bien vérifier que le produit choisi répond à ce critère et que celui-ci est clairement indiqué sur la boîte. Cette référence correspond à un critère d’efficacité car celui-ci est reconnu pour 10 mg de Monacoline K par jour. Dans le choix de qualité de la levure rouge de riz, il existe maintenant des extraits normalisés et qui ont été obtenus sur base de riz issu de l’agriculture biologique. Ce critère me semble important quand on sait que la culture du riz demande l’utilisation de nombreux pesticides.
Les résultats de l’utilisation d’extrait normalisé en Monacoline K
Les résultats d’études, publiés principalement en Chine, ont démontrés que l’utilisation d’environ 10mg de Monacoline permettait de baisser le cholestérol sanguin de 13 à 43% et le taux de triglycérides de 7 à 44%. De plus, les molécules naturelles apportent autant de résultats et une meilleure tolérance que les molécules issues de l’arsenal chimique. Faire baisser le taux de cholestérol, c’est bien, mais il ne faut pas oublier une finalité importante de la levure rouge de riz: baisser la mortalité. En effet, une étude menée en Chine durant 4 ans sur environ 5000 patients, ayant subi un infarctus du myocarde, démontre une diminution des rechutes de l’ordre de 45% et une réduction de la mortalité allant jusqu’à 35%. Evidemment, il existe d’autres moyens pour faire baisser les taux de cholestérol, mais ils ne sont pas toujours aussi efficaces et les études concernant l’efficacité de ceux-ci sur la mortalité cardiovasculaire font cruellement défaut. Ma dernière remarque concerne les effets secondaires: la levure rouge de riz est d’origine 100% naturelle et même parfois issue de l’agriculture biologique. Il n’en reste pas moins qu’elle contient des statines. Les effets secondaires des statines sont connus et principalement liés au fonctionnement de la cellule musculaire. En présence d’une statine, la production d’Ubiquinol, coenzyme Q10 non oxydé peut diminuer, entraînant une diminution de la production d’ATP et un manque d’énergie. Sans ATP, le muscle reste contracté et le patient ressent alors des crampes plus ou moins gênantes. Il est alors conseillé de compléter la prise de levure rouge de riz par 25 à 100 mg de coenzyme Q10 non oxydé (Ubiquinol), selon les cas, afin de faire rentrer les choses
