Le café bio sous la loupe

Avec des centaines de milliards de tasses de bues chaque année, le café est l’une des boissons les plus consommées au monde. Sa déclinaison bio représente une part de plus en plus importante, ce qui est plus que compréhensible vu les avantages qu’il offre.

On estime à 400 milliards le nombre de tasses de café bues par an. L’on a ainsi affaire à une boisson universelle, consommée partout dans le monde, à de grandes quantités et de différentes manières, selon les pays, les goûts et les traditions. Le café bio, encore méconnu il y a quelques années, gagne un public sans cesse plus large, même si les parts qui correspondent aux échanges de ce type de produit sont encore minoritaires par rapport à celles du café non bio. Quoi qu’il en soit, de nombreux arguments plaident en sa faveur, notamment ses qualités gustatives et son caractère équitable. Consommer du café bio est donc à la fois la garantie d’obtenir une boisson de qualité et la possibilité de participer à un système d’échange plus juste, plus respectueux des petits producteurs. Le marché du café bio et équitable peut donc légitimement aspirer à une nette amélioration à l’avenir.

Voyons ensemble les principales caractéristiques du café bio et équitable, ainsi que les acteurs majeurs de ce secteur et les enjeux qu’il représente.

Qualité et goût garantis

Comme toute autre denrée alimentaire issue de l’agriculture biologique, le café bio est produit sans recours à des engrais synthétiques, ni aux pesticides. Dans la plupart des cas, ces derniers sont délaissés au profit de méthodes moins agressives pour les caféiers, comme les pièges à scolytes par exemple.

L’application de méthodes naturelles et sans pesticides pour la production du café bio fait que celui-ci ne présente pas le même niveau de nocivité que le café classique, susceptible de contenir des résidus de substances potentiellement toxiques.

De plus, le café bio est généralement torréfié selon des techniques artisanales. Ceci confère une excellente qualité au produit tout en préservant son goût.

Son prix de vente est un peu plus élevé que ceux des cafés classiques bas de gamme, mais il ne dépasse pas les tarifs pratiqués par les grandes marques.

Un geste solidaire et équitable

Privilégier ce type de café, c’est également faire le choix d’apporter sa contribution au commerce équitable.

Les petits producteurs sont les principaux bénéficiaires d’une telle filière. Le nombre d’intermédiaires est considérablement réduit par rapport aux circuits habituels et les prix pratiqués sont plus justes pour ceux qui vivent de la culture du café bio. Cela leur permet de jouir de meilleures conditions de vie.

L’on est donc à mille lieues de la logique de rentabilité poussée et de la recherche de production intensive.

Du côté du consommateur, le choix du café équitable lui permet de disposer d’une traçabilité fiable et claire. Une garantie renforcée par l’attribution de différents labels internationalement reconnus, comme celui délivré par l’organisme certificateur Max Havelaar.

Quant au label AB (Agriculture Biologique), il constitue l’assurance que le café a été produit sans engrais, ni pesticide.

Pouvoir déguster un café préservant toute sa saveur tout en effectuant un geste gratifiant et valorisant, autant pour soi-même que pour les petits producteurs, cela n’est rendu possible que grâce au marché du café issu de l’agriculture biologique et relevant du commerce équitable.

Les conseils pour bien profiter de son café bio

Pour préparer son café bio et comme pour la plupart des boissons chaudes (thé, tisane, etc.), s’assurer de la qualité de l’eau est primordial. Si l’eau présente une trop grande dureté ou a un goût de chlore, par exemple, cela risque d’altérer sérieusement la saveur de café, ainsi que ses propriétés nutritionnelles et aromatiques.

L’eau du robinet est donc à déconseiller, sauf, bien entendu si elle a été préalablement filtrée à l’aide d’une carafe filtrante ou d’un osmoseur. A l’inverse, l’eau de source constitue un choix idéal pour préserver les qualités gustatives du café bio.

L’on doit également faire très attention à la température de l’eau pendant la préparation du café. On estime que la température optimale est comprise entre 85 et 96°. L’on évitera, par ailleurs, de laisser une infusion de café atteindre l’état d’ébullition, car cela aurait pour effet de priver le café de ses éthers, en même temps que l’altération du goût.

La conservation du café est tout aussi importante. Il faut savoir que le café en grains s’oxyde en une quinzaine de jours, que le café moulu le fait trois fois plus vite (cinq jours) et que, une fois infusé, il s’oxyde en seulement une heure.

L’on préconise généralement de conserver le café moulu – puisque c’est globalement sous cette forme qu’il est le plus souvent acheté – dans un bocal hermétique en verre, en plastique alimentaire ou en métal. C’est de cette manière que l’on réduit les risques d’oxydation et d’absorption d’odeurs venant de l’extérieur.

Le contenant hermétique est à placer, de préférence, au réfrigérateur ou au congélateur. Avant de préparer le café, l’on doit le sortir (sans ouvrir le contenant) du réfrigérateur à l’avance afin que sa température se rapproche de celle ambiante en prévision de l’infusion.

  • En 2011, le café bio représentait 5,9 % de la surface mondiale de caféiers. Au total cela correspond à plus de 608 000 hectares
  • Les cultures de café bio, ce sont 7 % des surfaces bio mondiales. Ce qui représente environ 2,6 millions d’hectares
  • On estime que 50 % des cafés bio produits disposent de la double certification bio et équitable
  • Chaque année, ce sont plus de 100 000 tonnes de café équitable qui sont vendues en moyenne. Cela représente 3,3 kilogrammes par seconde