Avez-vous besoin d’autant de calcium ?

Avez-vous besoin d’autant de calcium ?

Des recommandations officielles à respecter, des produits laitiers tous les jours, afin de faire le plein de calcium, pour les grands comme pour les petits. Impératif pour les enfants en phase de croissance et nécessaire aux femmes pré ménopausées afin de prévenir la fameuse ostéoporose…On vous aide à comprendre le rôle exact du calcium dans l’organisme, à faire le point entre recommandations officielles et besoins réels en calcium. Mais aussi à comprendre tous les méfaits d’un excès de calcium ou d’un calcium mal absorbé par le corps.

Que disent les autorités de santé ?

Selon l’ANSES (agence nationale de sécurité de l’alimentation), chez l’adulte, les ANC (apports nutritionnels conseillés) sont de 900 mg par jour. Au Canada les autorités sanitaires recommandent 1200 mg par jour.

Questions/Réponses

Le lait de vache est-il vraiment riche en calcium OUI bien sur. Pour 250 mL de Lait de vache comptez 300 mg de calcium.

La consommation du lait de vache est-elle bonne pour la santé osseuse ? NON. La sur-consommation de calcium fragilise les os….

Les deux écoles qui s’affrontent

En matière de santé osseuse et notamment de l’importance/utilité de l’apport en calcium, deux écoles s’affrontent.

La première école, celle qui est soutenue par les autorités de santé et indirectement par un des lobby les plus puissants de la planète, celui de l’agroalimentaire basé sur l’élevage donc la production de viande rouge et de lait. Cette école avance que les os étant formés de calcium, un apport en calcium est nécessaire pour maintenir les os en bonne santé le plus longtemps possible. Notamment pour lutter contre l’ostéoporose.

La deuxième école soutient le fait que cet apport en calcium n’est pas nécessaire, il serait même dangereux pour la santé. Il n’est pas utile et pour preuve : On n’observe pratiquement pas d’ostéoporose chez les peuples qui ne consomment pas de lait, ou très peu. Il s’agit des peuples asiatiques et africains, Afrique subsaharienne notamment.

La première école rétorque à cela que l’espérance de vie étant bien plus élevée chez nous en Europe, il est normal que l’ostéoporose « n’ait pas eu le temps d’apparaître aussi fréquemment » en Afrique par exemple. Ce serait aussi une question génétique, les noirs auraient les os plus solides.

Qui croire ?

Qui croire ? Il y a d’un côté le matraquage publicitaire et le nombre incalculable de messages publicitaires basés sur : « contient du calcium », « riche en calcium », comme si cette molécule était le must à consommer et sur consommer…. Il y a de l’autre côté les études. Et celles-ci sont catégoriques. Elles montrent que l’ostéoporose est une maladie surtout répandue dans les populations qui consomment le plus de calcium. Une étude tenue en 2007 sur 200.000 personnes conclut que : « Les apports alimentaires en calcium ne sont pas corrélés au risque de fracture. La supplémentation en calcium ne diminue pas non plus le risque de fracture, elle pourrait même l’augmenter ».

Le calcium : Un marché juteux

Plus d’un milliard de dollars de bénéfice chaque année sont retirés aux USA de la vente de compléments alimentaires en calcium. Pour une population qui consomme déjà énormément de produits laitiers et de dérivés, qui est touchée de plein fouet par l’ostéoporose, c’est un comble.

Quand le calcium n’est pas absorbé par le corps, il se dépose dans les artères….

Le calcium augmenterait le risque d’infarctus. C’est le résultat d’une étude publiée en juillet

2010 dans le British Medical Journal. Plus de 20.000 personnes ont été suivies pendant 4 ans. Les résultats affichent une augmentation du risque d’infarctus de 27%. Un chiffre loin d’être anodin. Les auteurs de l’étude invitent clairement à une « réévaluation de l’intérêt du calcium dans la santé osseuse mais aussi cardiovasculaire ».

On sait donc que la consommation de calcium ne réduit pas le risque de fractures, on sait en plus qu’elle augmente le risque d’infarctus. Explication : quand le calcium n’est pas absorbé par le corps, il se dépose dans les artères….il forme avec les molécules de cholestérol les plaques d’athérome qui ne sont pas formées en majorité par des molécules de cholestérol, contrairement la croyance générale.

Il faut savoir que le corps travaille en continu à éliminer ce dont il n’a pas besoin, ce qui l’intoxique, par toutes les voies possibles ; urine, transpiration, mucus, et selles bien sur. Le corps fabrique de la graisse aussi pour y stocker les différentes toxines. Mais à défaut de pouvoir se débarrasser de ce qui l’intoxique, le corps le dépose dans les artères.

Absorption réelle du calcium

Les experts de l’OMS ont établi que l’équilibre parfait entre l’absorption et l’excrétion de calcium était situé autour de 520 mg de calcium par jour pour un homme adulte. Il est clair pour tout observateur attentif de constater que les recommandations officielles (de 900 à 1200 mg), soi-disant basées sur des données scientifiques, ne sont que des recommandations industrielles, autrement dit dictées par les intérêts des lobby en question.

Enfin, au lieu de chercher à consommer plus de calcium, notamment de lait dont on sait qu’il n’est pas digéré à cause des chaines de protéines trop longues qui le caractérisent, il vaut mieux s’intéresser à la question de l’absorption réelle du calcium. C’est-à-dire à l’apport de vitamine D. Plus d’informations à ce sujet dans le dossier consacré au calcium dans le numéro 92 de Alternatif Bien-être (Avril 2014), journal électronique édité par l’équipe de santé nature innovation.

Comprendre la déminéralisation osseuse

Il faut savoir que la consommation de protéines entraîne des déchets acides que le corps se doit d’éliminer. Il utilise pour cela des minéraux présents dans les fruits et légumes. A défaut d’un apport suffisant en ces éléments, il se tourne vers le calcium osseux. D’où déminéralisation.

L’apport élevé de sel dans l’alimentation donne le même effet, le corps a besoin de basifiants pour se débarrasser du sel excessif, a défaut de fruits et légumes, il se tourne vers le calcium osseux.