Quel âge a votre cerveau ?

Quel âge a votre cerveau ?

Le cerveau est l’organe le plus spécifique et le plus complexe chez l’être humain. Si vous avez 40 ans votre cerveau n’a pas systématiquement 40ans…En effet, les chercheurs parlent d’un âge immunologique plutôt que d’un âge chronologique. Découverte…

Recrudescence des maladies neurodégénératives

Les dernières décennies sont marquées par la recrudescence des maladies dégénératives, celles liées au cerveau notamment : Il s’agit des maladies neurodégénératives : Alzheimer, Parkinson et Sclérose en plaques. En France plus d’un million de personnes sont touchées par ces 3 pathologies. Le chiffre va normalement augmenter puisque le nombre de personnes âgées est en constante augmentation. Les plans santé du gouvernement ne satisfont pas encore les attentes des familles en France. Les MAIA : maisons pour l’autonomie et l’intégration des malades d’Alzheimer mises en œuvre à fin 2013 dans 60% des communes en France connaissent  un développement assez lent. Le nombre de places d’accueil de jour créées (5.285 à fin 2012) est encore timide. Mais surtout, c’est la formation des aides-soignants qui est la plus attendue.

Le déclin n’est pas lié à l’âge

Les chercheurs ne savent pas très bien comment vieillit le cerveau. Il semble en tout cas que le déclin ne soit pas systématiquement lié à l’âge. Découverte fondamentale pour se débarrasser des idées reçues qui voudraient que le vieillissement et le déclin cognitif soient une fatalité. Le déclin cognitif n’est pas une fatalité, il est lié aussi à l’état immunologique de votre cerveau. Explication : Il faut d’abord distinguer âge chronologique et âge immunologique.

Des chercheurs de l’Institut Weizmann suggèrent que c’est l’âge immunologique du cerveau qui compte dans le calcul du risque de déclin cognitif avec le vieillissement. Ils apportent des preuves à l’issu de travaux publiés dans « Science ». On pense que cette découverte pourrait mener à des traitements qui peuvent ralentir ou inverser le déclin cognitif chez les personnes âgées.

Le cerveau : Un organe très complexe

Organe très isolé des autres systèmes du corps. Il est en particulier isolé par la barrière hémato-encéphalique qui empêche les cellules immunitaires du sang d’attaquer et de détruire les tissus du cerveau. Des interfaces existent dans les 4 ventricules du cerveau, ils séparent le sang du liquide céphalo-rachidien et contribuent à réguler l’impact du système immunitaire sur l’activité du cerveau. Ces interfaces détectent les signaux de danger libérés par le cerveau. Les cellules immunitaires du sang se mettent à communiquer via les plexus ce qui permet de préserver les capacités cognitives. Favoriser la production de nouvelles cellules cérébrales s’il le faut. Magique nature.

Comment préserver sa santé mentale ?

Prévenir vaut largement mieux que guérir. Plusieurs recherches attestent que les techniques (apparemment simples) de prévention des maladies neurodégénératives sont très efficaces.

Les tensions émotionnelles semblent avoir un effet considérable sur la santé mentale. La dépression serait, selon plusieurs chercheurs, une des conséquences majeures d’un fonctionnement cérébral affaibli. La dépression est aussi, on le sait, associée à une déficience en sérotonine dans le cerveau.

La dépression étant une des maladies de l’époque, il est important de bien la comprendre pour bien se préserver. Bien manger est donc aussi important que bien s’entourer, faire du sport ou du moins de la marche au quotidien. Lire et écouter de la musique pour stimuler les fonctions cognitives. Mais surtout éviter les situations stressantes que ce soit dans le milieu professionnel ou dans la famille.

L’âge de votre cerveau est donc plus lié à la qualité de votre alimentation et à votre qualité de vie globale… qu’à votre âge physiologique.

Le cerveau aime…

Le cerveau aime les acides gras riches en Omega-3. Ils favorisent la production de ce qu’on appelle les bons eicosanoïdes, super hormones ayant un effet vasodilatateur sur les vaisseaux sanguins et moins de mauvais eicosanoïdes qui sont, à l’opposé, vasoconstricteurs. Vous trouverez de grandes quantités de ces acides gras dans certains poissons gras comme le saumon, le thon, le maquereau, le hareng, l’anchois, la sardine, mais aussi dans les graines de chia, le lin et le colza. Les acides gras de type Oméga-3 sont également précurseurs de la sérotonine. Votre cerveau les adore !