Les toilettes écologiques constituent une alternative à nos WC conventionnelles excessivement gourmandes en eau, ressource gaspillée et rejetée en grandes quantités après chaque utilisation. Les éco-toilettes ne nécessitent pas d’eau, ni traitement chimique. En plus, elles permettent de réaliser des économies non négligeables.
Malgré les nombreux avantages qu’elles présentent, les toilettes écologiques ont encore énormément de mal à convaincre, notamment dans l’Hexagone où l’on ne recense pas plus de 700 foyers équipés d’un tel système. Étonnant lorsque l’on se penche sur les effets désastreux de l’emploi des toilettes classiques sur l’environnement.
Les WC : un énorme gaspillage de ressources
A chaque fois que l’on tire la chasse, ce sont en moyenne 12 L d’eau potable qui sont gaspillées. Cette précieuse ressource, que l’on sait amenée à disparaître dans peu de temps si l’on continue à agir de la sorte, doit ensuite être traitée, le plus souvent avec des produits et des procédés eux-mêmes peu respectueux de la nature, pour être finalement rejetés dans cette dernière. En outre, cette consommation abusive et injustifiée d’eau se répercute négativement sur notre portefeuille. Opter pour des toilettes écologiques permet d’alléger considérablement la facture d’eau annuelle moyenne ; on peut économiser jusqu’à 130€. Si l’on choisit de fabriquer soi-même ses éco-toilettes, ce qui ne requiert que peu d’effort et de savoir-faire, il ne faut compter qu’aux alentours d’une trentaine d’euros. On peut également préférer acheter des WC écologiques prêtes à l’emploi. Le coût est évidemment plus élevé, mais il reste à la portée de toutes les bourses : prévoir 100€ en moyenne. Parmi les reproches que l’on fait à ces toilettes, figurent l’inconfort et le côté peu pratique. Pourtant, elles offrent la même assise que des toilettes conventionnelles et leur utilisation n’est pas si pénible ; les copeaux de bois recouvrant les déchets empêchent l’émanation d’odeurs et un récipient plein peut très bien se vider à deux. En d’autres termes, les toilettes sèches ne sont pas du tout des latrines moyenâgeuses, comme on aurait tendance à le croire.
Fonctionnement des éco-toilettes
Pour remplacer les anciennes WC par un modèle écologique, il suffit simplement de les retirer, de boucher le trou d’évacuation et de condamner l’arrivée d’eau, qui ne sera désormais d’aucune utilité. On peut alors poser les toilettes écologiques au même endroit, ou bien choisir un autre emplacement. Il s’agit en effet d’une autre point positif à mettre au crédit de ces modèles : ils sont faciles à transporter et à déplacer, d’où une plus grande liberté de manœuvre lorsque des réaménagements sont à effectuer. Comme expliqué plus haut, on peut soit concevoir soi-même ses WC écologiques, soit les faire faire par un fabricant. Toutes les formes sont permises, de la plus basique à la plus fantaisiste. On s’en sert de la même manière que les toilettes classiques, sauf qu’au lieu de tirer la chasse d’eau, on recouvre les déchets de deux ou trois louchées de sciure de bois. Le tout forme un mélange compostable, grâce à l’association de l’azote et du carbone apporté par le bois. Le fond du récipient, un grand seau ou une poubelle d’une capacité de 50L, est recouvert d’une couche de sciure d’une dizaine de centimètres. Lorsqu’il est rempli, on le vide et on renouvelle la litière de copeaux de bois. On peut trouver ces derniers dans toutes les scieries, qui les donnent gratuitement ou les vendent à un prix symbolique.
