L’eczéma est une maladie qui touche près d’un enfant sur cinq et concerne un tiers des consultations chez le dermatologue. Une maladie de peau inflammatoire et non contagieuse qui se caractérise par des plaques rouges, des démangeaisons parfois intenses et une peau qui devient sèche par endroits.
L’eczéma, une allergie pas comme les autres
Selon la gravité des cas, on va parler d’eczéma modéré ou sévère, il faut savoir qu’il y a différents types d’eczémas, celle que l’on dit de contact qui touche surtout les adultes c’est une réaction allergique locale déclenchée par le contact répété de la peau avec une substance sensibilisante comme par exemple certains métaux et l’autre type appelé eczéma atopique qui est lui aussi allergique mais dont l’origine est plutôt génétique c’est un eczéma très courant chez les jeunes enfants nés au sein d’une famille allergique. La peau joue normalement le rôle de barrière mais chez les personnes allergiques, elle est trop poreuse et les différents allergènes peuvent plus facilement pénétrer à l’intérieur. Une fois à l’intérieur notre système de défense va réagir comme si l’allergène est un microbe qu’il faut éliminer, une cascade d’événements va s’ensuivre pour aboutir à la libération d’anticorps, les fameuses immunoglobulines. Ces anticorps vont devenir des sentinelles de l’organisme et vont se fixer sur différents tissus comme ceux de la peau et si la personne est à nouveau en contact avec ces allergènes toutes les cellules vont les capter provoquant alors la libération d’une substance inflammatoire que l’on appelle notamment l’histamine.
Des signes qui ne trompent pas !
Parmi les signes de cette maladie, il y a également des plaques rouges qui peuvent apparaître surmontées par des vésicules qui provoquent d’intenses démangeaisons. Les enfants se grattent parfois jusqu’au sang, la peau épaissie devient très sèche et la vie quotidienne peut être très altérée. 70% des eczémas vont commencer autour de l’âge de 6 mois et c’est pendant la période comprise entre 6 mois et 3 ans que vont se manifester les signes de cette maladie. Imprévisible l’eczéma est très inconfortable, dans des formes sévères ou pas bien gérées, on a vraiment un effet sur la qualité de vie de l’enfant et de ses parents qui est tout aussi important. Un des moyens de traiter des formes sévères d’eczéma chez l’adulte c’est d’utiliser la photothérapie. Aujourd’hui on a des arguments pour penser que la structure de la peau et notamment la mutation de certains gènes qui codent pour des protéines qui ont un rôle très important dans la desquamation physiologique normale de la peau ayant un rôle prédominant. De nos jours, on a des mutations que l’on trouve chez environ 50% des personnes peu importe leur lieu d’habitation.
Solution et réticence du patient
La dyshidrose est une forme clinique de l’eczéma qui est localisé sur la face latérale des doigts et qui peut à ce titre avoir soit une origine liée à l’eczéma atopique, soit liée au contact soit à une autre origine qu’on ne peut toujours pas expliqué. Il y a des traitements à ce type d’eczéma, les curatifs et les préventifs, c’est-à-dire qu’à partir du moment où la dermite des mains devient permanente et qu’on garde une irritation, à ce moment-là il est difficile d’obtenir une cicatrisation normale. Les immunosuppresseurs correspondent à des traitements qui vont diminuer les cellules immunitaires dans le sang et dans la peau et vont éviter au système immunitaire du patient de répondre aux allergènes extérieurs. Un traitement prescrit par le dermatologue uniquement dans les cas d’eczémas les plus sévères. La prise de sang est un passage obligé pour s’assurer que ce traitement très n’est pas en train d’abîmer les globules blancs ni les reins du patient. L’obstacle majeur à l’adhésion au traitement est la cortisone puisque de nos jours il y a de nombreux traitements efficaces de l’eczéma qui sont prescrits mais encore faut-il qu’ils soient utilisés. Globalement la compliance des patients vis-à-vis de leur traitement est très lasse, pour un traitement local elle est de 30%. Les crèmes à base de cortisone prescrites par les médecins sont généralement efficaces mais encore faut-il vaincre la crainte des corticoïdes.
