La nourriture moderne est-elle toxique ?

La nourriture moderne est-elle toxique ?

La nourriture que nous consommons tous les jours est non seulement le carburant mais aussi la matière première du corps humain. En effet les cellules, les tissus et les différents composants du corps se renouvellent constamment. Autrement dit, chacun est le relief physique de ce qu’il mange tous les jours. Est-il vrai que les habitudes alimentaires modernes sont une des causes majeures de nos problèmes de santé ? On essaye de décrypter cette hypothèse pour vous…

Hypothèse….

L’hypothèse est la suivante : l’évolution agro-alimentaire et culinaire de ces derniers millénaires semble être la cause principale de la gravité des maladies infectieuses, aujourd’hui dans les pays du Tiers-Monde, et autrefois en Occident. Elle semble également déterminer la gravité des maladies dégénératives, maladies en plein boom dans les pays développés.

Cette hypothèse se décline en deux hypothèses :

La première est relative à la qualité même des aliments consommés aujourd’hui et la deuxième est relative aux modes de cuisson.

Développement….

Ce n’est plus un scoop de dire la toxicité élevée des pesticides et intrants de l’agriculture industrielle qui laissent des traces dans les différents aliments. Ce n’est plus un scoop non plus de dire l’ampleur de la pollution dont nous retrouvons les traces partout dans nos assiettes, notamment dans les poissons chargés en mercure, plomb et autres métaux lourds.

Il faut ensuite noter que les modes de cuisson actuels dénaturent les aliments, sont donc responsables de la création d’un grand nombre de produits très toxiques et cancérigènes.

Que mangeaient nos ancêtres ?

Pour comprendre il nous faut revenir des milliers d’années en arrière, des milliers d’années et non quelques dizaines ou centaines d’années, et ce afin d’avoir la vue la plus globale possible.

Nos ancêtres lointains mangeaient des viandes et poissons sauvages riches en acides gras Oméga 3. Acides gras d’une importance capitale pour nos cellules et que le corps humain ne sait pas fabriquer, ils sont quasi absents de la nourriture moderne. Pour avoir un ordre de grandeur il faut savoir que le rapport actuel moyen, entre acides gras oméga3 et autres acides gras est de 1/21 environ, alors qu’il était de 1/1 à l’époque de ces lointains ancêtres chasseurs cueilleurs. Une évolution effectivement de taille.

Il faut noter aussi que les produits laitiers animaux étaient totalement inconnus dans la préhistoire. Leur introduction dans l’alimentation humaine est donc en effet assez récente, en termes de milliers d’années toujours. A noter dans ce sens que dans certaines régions du monde, en Asie par exemple, la consommation des produits laitiers (de vache notamment) ne fait simplement pas partie des traditions alimentaires. Ni avant, ni maintenant.

L’introduction des céréales est également assez récente dans l’histoire de l’Homme. Les céréales correspondent au début de la sédentarisation et de l’agriculture, elles ont un apport alimentaire très important oui. C’est incontestable, mais paradoxalement, elles sont facteur de troubles digestifs et par conséquent de troubles plus conséquents. Par exemple, concernant le blé, il est aujourd’hui démontré que le gluten du blé moderne entraîne des effets dépressifs. Il est mal digéré et donc passe dans le sang, atteint le cerveau et entraîne ce genre de troubles de l’humeur. Les céréales sont ainsi dites diétotoxiques, notamment sous leur forme actuelle modifiée génétiquement. On ne parle pas ici des céréales non germées, d’autres facteurs entrent en ligne de compte. Un diétotoxique étant une substance qui rend inassimilable un nutriment (anti-nutriment) ou qui rend indigeste un aliment.

Bienvenue dans l’ère de l’agriculture intensive

8500 insecticides, herbicides et fongicides différents sont utilisés en agriculture intensive. L’agriculture industrielle française est la plus grosse consommatrice européenne de pesticides, avec près de 100.000 tonnes de produits utilisés par an.

Et le mode de cuisson ?

Il faut savoir pour commencer que la chaleur modifie la structure chimique des aliments. Ce n’est plus un secret pour personne non plus. Précisément, les cuissons supérieures à 100 – 120° C génèrent de nombreuses espèces chimiques nouvelles, dont la toxicité et la cancérigénicité sont maintenant prouvées expérimentalement.

Nos ancêtres lointains consommaient des aliments crus, ou cuits à basses températures. Aujourd’hui, les graisses notamment, sont considérablement oxydées par le chauffage et la conservation prolongés. Ces graisses oxydées produisent des oxydations en cascades (réactions en chaîne des radicaux libres) dans les tissus de notre organisme, et sont l’une des causes majeures du vieillissement prématuré et des maladies cardio-vasculaires.

Quasiment tous les aliments sont aujourd’hui dénaturés par la cuisson. Les acides aminés deviennent hautement toxiques dès 120°, les protéines sont transformées par le « processus de Maillard » qui polymérise un mélange de sucre et d’acides aminés. Apparaissent alors des molécules « nouvelles » que le corps ne connait pas, ne sait pas digérer ou gérer, cascade de réactions et de troubles en découlent.

Que faire ?

Les données scientifiques sont là, l’étude de squelettes datant de la préhistoire confirme l’hypothèse du lien entre maladies dégénératives et alimentation d’un côté, entre gravité des maladies infectieuses (ou robustesse de la défense immunitaire) et l’alimentation d’un autre côté. Etant donné que les céréales, comme le lait n’étaient pas présents dans l’alimentation de nos ancêtres, il est peut être pertinent de diminuer notre consommation de ces produits, à défaut de pouvoir les supprimer.

Les études concernant le lait notamment sont catégoriques, le lait de vache n’est pas digéré par l’Homme, le calcium qu’il contient n’est pas biodisponible, pire ces chaines longues de protéines deviennent des toxines que le corps aura du mal à rejeter, à défaut différentes cellules cancéreuses en feront leur nourriture. Le lien entre gluten et autisme par exemple est également établi, le lien entre gluten et dépression est en train de se confirmer.

Etant donnés tous ces éléments il serait effectivement judicieux de diminuer votre consommation de ces produits. Si vous travaillez dans un bureau et que votre dépense énergétique est faible comme la plupart des occidentaux, raison de plus pour ne pas consommer ces aliments.

Côté cuisson, la limite des 110° ne devrait JAMAIS être dépassée, et si possible consommer du cru à volonté, cuisson légère à la vapeur sinon. La cuisson à la vapeur étant une des révolutions de notre époque, elle permet de nettoyer les aliments d’un bon nombre de leurs toxiques. Elle ne les dénature quasiment pas, et préserve donc leurs bienfaits santé.