Autisme : Un diagnostic précoce désormais possible

Autisme : Un diagnostic précoce désormais possible

L’autisme est une maladie que l’on appelle aujourd’hui un trouble envahissant du développement, c’est-à-dire que cela survient très tôt dans l’existence d’un petit bébé et puis ça va suivre un développement qui va conduire sa vie à partir de l’âge de 3 ans en général.

L’autisme chez les enfants

L’enfant atteint d’autisme aura de grandes difficultés de communication avec son entourage, il aura donc des difficultés d’interactions réciproques et aura du mal avec tous les modes d’expressions qui lui permettent de se faire comprendre et de comprendre l’autre pour ensuite le conduire à des comportements un peu restreints, appauvris, stéréotypés et répétitifs. Cet enfant-là va donc vivre une existence très difficile puisque finalement ce qui fait la base de notre existence nous les humains c’est le rapport avec autrui en grande partie, un rapport dont il va être privé. La privation de cette compétence de manière radicale, et il sera donc très difficile pour le sujet de pouvoir se développer de façon satisfaisante. Le diagnostic se fait généralement à l’âge de 3 ans, mais on voit bien que les enfants bien avant cet âge-là présentent des signes avant-coureurs pour lesquels on n’ose pas encore poser le diagnostic d’autisme. L’autisme est aujourd’hui un des modèles paradigmatiques d’un ensemble plus général que l’on appelle les troubles envahissants du développement ou encore les troubles du spectre autistiques.

L’autisme sous toutes ses formes

Il y a donc l’autisme typique et à côté de cela on retrouve un certain nombre de formes qui sont des autismes que l’on appelle atypiques mais aussi d’autres pathologies qui sont aussi moins connues tels que le syndrome de Rett et celui d’Asperger, où également appelés des autistes qui possèdent le langage de haut niveau. Un enfant autiste qui va connaître la forme typique va se retrouver rapidement avec une difficulté très importante sur le plan affectif et cognitif, il va donc avoir beaucoup de mal à s’intégrer dans une école ou un apprentissage scolaire. Alors que pour le syndrome d’Asperger, une personne qui est touchée par cette maladie-là va se retrouver avec une très grande performance sur le plan du langage et donc va passer inaperçu souvent pendant quelques années et sera réintégrer à l’école, on va trouver qu’il a beaucoup de difficultés à s’intégrer sur le plan social mais comme il est très performant sur le plan langage souvent, il a une mémoire quelque fois géniale, il va donc passer progressivement les différentes classes et se retrouver finalement vers 9, 10 ans dans une grande difficulté d’intégration avec les autres mais avec un bon bagage sur le plan scolaire. A ce moment-là, on va se poser la question de comment se fait-il qu’il soit toujours rejeté cet enfant par les autres ? Pour ensuite faire le diagnostic et découvrir qu’il est présente une forme d’autisme.

Des recherches qui portent leur fruit

Aujourd’hui, un diagnostic précoce est possible. En effet, des chercheurs du CNRS ont publié un communiqué dans lequel ils pouvaient détecter une anomalie cérébrale présente chez les enfants autistes visibles à l’imagerie par résonance magnétique (IRM) et ce, dès l’âge de deux ans. Selon les résultats publiés dans la revue Biological Psychiatry : Cognitive Neurosciences and Neuroimaging, les chercheurs ont découvert, chez les enfants autistes, une atrophie très particulière localisée dans l’aire cérébrale de Broca, la région du cerveau impliquée dans la communication et le langage, le point faible des enfants atteints d’autisme. Une anomalie spécifique aux enfants autistes pourrait représenter un bio marqueur de la pathologie et aiderait à la pose d’un diagnostic dès l’âge de 2 ans et donc à une meilleure prise en charge du patient. Grâce à de vastes études menées sur plusieurs patients autistes, les chercheurs sont parvenus à en apprendre davantage sur l’une des maladies les plus dévastatrices chez l’enfant.