Voilà la saison des achats de fourniture. Des achats impulsifs la plupart du temps et non contrôlés par les parents, car se sont les enfants qui choisissent. Et les enfants, on le sait, sont la cible facile des hommes de marketing. On vous aide à faire le point sur tous ces produits et les risques éventuels qui y sont liés.
Qui peut dire non ?
Quel parent peut dire NON à son enfant qui veut tel cartable ou tel cahier ? Quel parent peut dire « c’est cher je ne peux pas » ? Quel parent lit la composition de l’objet qu’il s’apprête à acheter pour son fils ? Objet qui va être sur son bureau pendant des mois, objet qui va émettre peut être une substance peu recommandée voire toxique ? Qui vérifie si c’est fabriqué en France ou à l’autre bout de la planète ? Qui se soucie de commerce équitable et du respect des normes de sécurité et d’environnement ? Il faut reconnaître que peu d’entre nous ont leur mot à dire ou résistent aux envies des enfants, surtout si c’est la première rentrée.
La meilleure cible marketing : L’enfant
L’enfant est la meilleure cible du marqueteur. L’enfant n’est pas un consommateur final mais c’est un prescripteur d’achat. Autrement dit, c’est lui qui décide. Il ne décide pas uniquement pour les produits qui le concernent…mais aussi des achats de la famille. C’est ainsi que l’enfant est partout dans les publicités, produits alimentaires, High Tech, automobile, etc.
Ce qu’il faut savoir….
Phtalates, parabènes ou alkylphénols, sont présents un peu partout là où il y a du plastique ou des dérivés. Sacs à dos, boites à repas, petits gadgets de déco, trousses et stylos, etc. Ce qu’il faut savoir justement c’est que la loi qui interdit ces substances de façon généralisée n’entrera pas en application avant 2015. En attendant, c’est à vous de vérifier les étiquettes des objets que vous achetez.
Le plus important est que même après que telle ou telle loi entre en vigueur, le danger sera toujours là, simplement car l’innovation du côté des industriels va beaucoup plus vite que les tests et procédures plutôt lentes de vérification de la non toxicité. Cette réalité à deux vitesses s’accentue quand il s’agit des industries chinoises qui ont la capacité d’inonder le marché en un temps record de nouveaux produits, irrésistibles pour vos chérubins. Hello Kitty !
Est-ce dramatique ? Que faire ?
Au vu de la pollution généralisée dans laquelle nous vivons, non ce n’est pas dramatique. Vous ne pouvez pas envoyer l’enfant à l’école sans fourniture. C’est surtout l’utilisation répétée et l’exposition prolongée de l’enfant à ces objets desquels migrent et s’évaporent les phtalates par exemple qui sont inquiétantes. Aussi, certaines fournitures, certains produits sont beaucoup plus néfastes que d’autres vue leur composition. D’où l’intérêt de lire les étiquettes, de vérifier l’origine du produit soigneusement et bien sur de privilégier les produits faits avec des matériaux naturels. Bois et textiles peuvent être les bonnes alternatives aux plastiques sous toutes leurs formes. Mais attention certaines peintures sont nocives. En tout cas il vaut beaucoup mieux acheter un cartable en textile, plutôt qu’un cartable fait de matériaux synthétiques. Mais plus important que tout cela l’initiation de l’enfant dès le jeune âge à la pratique du sport. Le seul et meilleur moyen de nettoyer le corps de ces toxiques, que nous ne pouvons quasiment pas éviter….est de faire du sport régulièrement.
1-Le Polycarbonate (PC)
Vous connaissez le bisphénol A (BPA) et vous savez qu’il est désormais interdit dans les biberons. Mais vous ne savez probablement pas qu’il n’est pas interdit dans tous les objets. Le bisphénol A étant une hormone sexuelle synthétique, qui pourrait avoir des effets comportementaux des enfants et le développement du cerveau. Dans les boites de conserves ou les boites à repas on utilise encore souvent le PC, polycarbonate, contenant justement du BPA.
2-Le polystyrène (PS)
On repère le styrène par le chiffre « 6″ ». C’est un agent chimique qui peut endommager le système nerveux. Il est présent dans les fournitures en plastique mais aussi les ustensiles alimentaires. Quand le polystyrène est chauffé, des substances toxiques sont libérées, notamment vers la nourriture.
3- L’acrylonitrile butadiène styrène (ABS)
Substance classée cancérigène, cet agent est prisé par les industriels car résistant bien au choc, pouvant être moulé facilement, rigide tout en restant léger. Jouets, fourniture scolaire ou instruments de musique, évitez-le soigneusement. Il est présent dans les fameux légo, alors préférez ceux en bois.
4-Le polychlorure de vinyle (PVC) ou Vinyle
Un des toxiques les plus présents dans l’environnement de l’enfant, il est dans les étuis à crayons, cartables, boîtes à repas, imperméables, bottes de pluie ou parapluies, etc. Il contient lui-même phtalates, métaux lourds ou organoétains, tous des toxiques et des perturbateurs endocriniens en puissance.
5-Les solvants
Beaucoup de fournitures contiennent des solvants issus de la pétrochimie. Les colles sont fabriquées à base de résine ou polymères mélangées à des solvants volatils toxiques comme l’acétone ou le toluène, en plus d’additifs servant à conserver la colle. Les correcteurs contiennent aussi le même type de solvants toxiques. Inhalés, ils agressent les voies respiratoires, ensuite le foie et les reins. Sans oublier les feutres, faits eux aussi de solvants toxiques pour la plupart.
Que faire ?
Des alternatives existent même si elles ne sont pas générales. D’abord privilégier les fournitures portant la mention « écologique ». Les feutres à l’eau au lieu des feutres classiques, l’équerre en métal ou lieu de celle en plastique par exemple, et pourquoi pas le cartable en textile. Le plus important est de ne pas laisser l’enfant mettre ce genre de fourniture dans la bouche. Eviter de mordiller les crayons par exemple et ainsi faire passer tous les vernis dans la bouche. Ne pas mâchonner les gommes surtout celles colorées. Expliquer à l’enfant le pourquoi du comment. Lui dire que ce matériel facilite l’apprentissage oui mais qu’il est souvent toxique, ne jamais donc mettre dans la bouche. Ceci bien entendu à défaut d’avoir une utilisation raisonnée.
