Ashwagandha, la super-plante venue d’Inde

Poussant naturellement en Inde et en Asie du Sud de manière générale, l’ashwagandha y est traditionnellement employée depuis plusieurs millénaires. Ses vertus thérapeutiques sont extrêmement variées.

Pourquoi qualifier l’ashwagandha de superplante ? Pour son incroyable puissance, si bien que son utilisation doit être associée à la plus grande précaution. Si les posologies recommandées ne sont pas respectées, l’on risque en effet de souffrir d’importants effets secondaires. Gros plan sur cette plante aussi puissante que polyvalente.

Une plante d’une remarquable puissance

Plante de la famille des Solanacées, l’ashwagandha (Withania Somnifera) pousse en Inde, mais aussi du Pakistan et du Sri Lanka, où elle affectionne particulièrement les terres arides. Les anciens savants indiens se sont très vite aperçus du fort potentiel que présente cette plante extraordinaire. Elle est, en effet, employée en médecine ayurvédique depuis plus de 3000 ans. Son appellation botanique donne une indication claire sur l’une de ses vertus, qui est l’aide au sommeil et au repos, mais son champ d’action compte de nombreuses autres applications. Le mot « ashwagandha » signifie « odeur du cheval » et est ainsi réputée pour redonner à la personne qui en consomme une telle vigueur qu’elle s’approcherait de celle du cheval. Cette plante est également l’amie du système nerveux, qu’elle contribue à réguler et rééquilibrer. Parfois appelée le ginseng indien, l’ashwagandha doit ses propriétés à sa composition, comprenant notamment du fer, des tanins, du glucose, du nitrate de potassium, des acides gras, glycowithanolides à l’effet antioxydant et des alcaloïdes stéroïdiens qui lui confèrent son action somnifère.

La plante est si puissante qu’il serait très risqué d’aller au-delà des doses recommandées, tant les effets secondaires sont nombreux et sérieux.

Somnifère et antistress

La qualité la plus connue de l’ashwagandha est sa vocation à favoriser le sommeil, et ce, aussi bien en facilitant l’endormissement qu’en contribuant à la qualité du sommeil, qui devient ainsi véritablement réparateur. Possédant un effet sédatif, la plante apporte détente, apaisement et relaxation. Dans le même temps, elle aide à lutter contre la fatigue nerveuse et la dépression, tout en combattant la migraine.

Une plante au service de la vitalité

L’ashwagandha est également appréciée pour son effet tonique général, surtout lorsqu’elle est associée au ginseng. Elle permet ainsi de lutter contre la fatigue chronique, de soutenir la masse musculaire lorsqu’elle est associée à la spiruline, par exemple, et de renforcer l’endurance ce qui en fait une plante très appréciée par les sportifs.

L’alliée du système digestif

Les personnes souffrant de perturbations d’ordre digestif peuvent, elles aussi, avoir recours à l’ashwagandha. Cette plante aux innombrables vertus permet de lutter contre des troubles tels que la constipation, le syndrome de l’intestin irritable, le mauvais cholestérol, les problèmes liés au foie (effet hépatoprotecteur) et les inflammations du tube digestif. On lui prête aussi des qualités anti-diabète.

Contre certaine maladies graves et/ou chroniques

Anti-inflammatoire, l’ashwagandha est aussi l’alliée des défenses naturelles, puisqu’elle stimule le système immunitaire. Les spécialistes de l’ayurvéda lui attribuent, par ailleurs, la capacité à participer à la prévention de certains cancers, notamment celui du côlon, du sein et des poumons. Associée au curcuma, elle permettrait de combattre les ulcères. Utilisée avec du ginkgo biloba, elle réduirait les pertes de mémoire

et, alliée aux baies de goji, elle soutiendrait la convalescence des personnes souffrant de maladies chroniques. L’ashwagandha est, en outre, connue pour stimuler la thyroïde ; elle serait donc particulièrement indiquée en cas d’hypothyroïdie, mais fortement déconseillée en cas d’hyperthyroïdie.

Ashwagandha et libido

Enfin, l’ashwagandha est traditionnellement employée pour traiter les différents problèmes liées aux fonctions reproductrices. On la recommandait aux hommes sujets aux éjaculations précoces et à l’infertilité, ainsi qu’aux personnes accusant un déficit de libido. Les femmes y trouvent un remède contre les règles douloureuses, les aménorrhées et dysménorrhées.

Comment l’utiliser ?

Ce sont les feuilles et les racines de l’ashwagandha qui sont utilisées. On propose la plante généralement sous forme de gélules ou de racines séchées pour préparer des tisanes.

Les gélules sont à prendre à raison de 3 à 4 par jour, alors que la plante séchée est à prendre à raison d’un à 2 g par jour. Dans ce cas-ci (tisane), il suffit de la faire bouillir pendant 15 minutes, avant de laisser infuser 10 minutes. On ne prendra pas plus de 2 tasses par jour, et ce, dans le cadre d’une cure de 2 fois 1 mois avec une pause d’une semaine. En ce qui concerne les contreindications, l’ashwagandha est déconseillée aux femmes enceintes, aux personnes souffrant de troubles intestinaux et à celles sujettes à l’hyperthyroïdie. Elle est également à éviter si l’on s’apprête à conduire de nuit, en raison de son puissant effet sédatif.