Bien-être et sagesses anciennes

Le concept du bien-être semble récent. En effet, on parle de bien-être dans les livres et les magazines ou les séminaires de développement personnel, seulement depuis quelques décennies… Mais est-ce vraiment un concept nouveau lié à la modernité ?

LE RAPPORT AU CORPS

Le corps est un premier paramètre pour comprendre l’importance du bien-être dans une société ou dans une culture donnée. En effet, le bien-être est d’abord lié à l’état du corps, l’état de santé physique et surtout l’état mental et émotionnel. On pense à tort que le bien-être (dans le corps) est une notion nouvelle. En réalité le rapport au corps dans les sagesses anciennes a souvent été marqué par des rituels particuliers. Il y avait des soins de beauté et des rituels de massages dans les cultures Indienne et Ayurvédique par exemple, ou encore des rituels dans les ham­mams et saunas chez les Romains, etc. Des rituels qui traduisent la place de choix accor­dée au corps et au bien-être du corps perçu comme le véhicule de l’Homme sur terre. Ces rituels reviennent aujourd’hui à la mode. On parle notamment d’éco-rituels et d’éco-théra­pie. Il s’agit de rituels basés sur des éléments naturels et dont le but est de rapprocher le corps à mère nature. Ces rituels sont sensés activer les mécanismes de guérison de bien-être propres au corps.

BIEN-ÊTRE SIMPLEMENT PAR LA RESPIRATION

Cela peut sembler irréel, mais une des tech­niques les plus anciennes de bien-être est la respiration. Des techniques de respiration sont pratiquées depuis des millénaires par les anciens yogis et les mystiques illuminés. Elles sont enseignées aujourd’hui par cer­tains coachs qui ont appris des savoir-faire transmis de génération en génération. Au­jourd’hui la science démontre que 70 % des toxines du corps sont éliminées par les pou­mons. Pourtant, les mêmes études montrent que nous utilisons de moins en moins notre pleine capacité pulmonaire. Voilà pour­quoi le stress est devenu un phénomène de société. La maîtrise du souffle est un vecteur de bien-être et de santé physique, un art et une science. Faites plus attention à votre res­piration, faites du sport pour mieux respirer, et respirez plus souvent en conscience et en fermant les yeux. Chacun de nous dispose d’une énergie et d’une intelligence considé­rables, ne les gaspillons pas.

LE RAPPORT AU TEMPS

Le rapport au temps est un autre indica­teur du bien-être dans une société donnée. Nous vivons actuellement dans une société basée sur le culte de la rapidité et de la per­formance, des valeurs qui trouvent leurs origines dans les lois de l’économie de marché, une économie qui est mondialisée et digitalisée aujourd’hui. Depuis l’aube de l’humanité et jusqu’à l’époque précé­dant la révolution industrielle, le rapport au temps était complètement différent. L’être humain vivait plus en accord avec les sai­sons et avec le lever et le coucher du soleil. Le travail n’obéissait pas aux lois du travail industriel moderne et le temps passé avec soi sans tablette et sans smartphone était certainement beaucoup plus important. Cela veut-il dire qu’il faut bannir la technologie et le monde moderne pour retrouver du « temps pour soi » et du bien-être ? Certai­nement pas. Nous vivons actuellement une époque de confort absolu à tous les niveaux. Plutôt que d’accuser le progrès, il faut peut-être savoir en profiter intelligemment.

LE RIRE VECTEUR DE BIEN-ÊTRE

Le rire est l’un des vecteurs les plus naturels du bien-être. Il est à remarquer que dans certaines sociétés une place importante est consacrée aux blagues et à l’humour de façon générale, ce qui n’est pas le cas dans d’autres sociétés ou d’autres cultures. Aujourd’hui les neurosciences modernes démontrent que le rire, mais aussi les pleurs, permettent de libérer les charges émotionnelles. Lorsqu’elles sont emprisonnées à l’intérieur de nous, elles deviennent néfastes à la santé. Ainsi, pouvoir rire de soi ou de situations parfois anodines de la vie, pouvoir pleurer quand on est triste et ne pas devoir le cacher, sont tous des gestes bien-être qui peuvent considérablement améliorer la qualité de vie.