Cosmétique industrielle, attention aux additifs dangereux

Cosmétique industrielle, attention aux additifs dangereux

Ce n’est plus un scoop, nous baignons dans une soupe de polluants chimiques de synthèse. Les nombreux produits cosmétiques qui font partie du quotidien sont souvent les vecteurs d’une pollution silencieuse. Les principaux risques sont cutanés mais c’est la multiplication des ingrédients chimiques dans de nombreux produits appliqués quotidiennement qui favorise « l’effet cocktail » plutôt dangereux. Enquête.

 Quels sont les véritables risques ?

Les principaux risques sont cutanés : irritation, allergie, photosensibilisation. Mais ces risques ne sont rien, c’est juste l’arbre qui cache la forêt. L’OMS nous avertit depuis quelques décennies sur la fertilité qui diminue dramatiquement, les troubles neurocomportementaux (autisme, hyperactivité) qui explosent du fait des additifs chimiques qui s’accumulent dans nos organismes. Ce n’est pas une teinture ou une crème de visage qui va engendrer des maladies, c’est l’effet cocktail. Cet effet est catalysé par l’ennemi majeur du système immunitaire, le stress. D’où la progression inquiétante des cancers hormonaux, des maladies chroniques, des allergies. Aujourd’hui de nouvelles maladies émergent comme l’hypersensibilité chimique ou la fibromyalgie. On parle d’une épidémie mondiale.  

Le mémo

Voici un petit mémo pour mieux comprendre les ingrédients ou les composants en lisant les étiquettes sur le dos des produits que vous trouvez en grande surface ou en pharmacie – parapharmacie.

– Les filtres solaires : Ces filtres courants dans les cosmétiques, les écrans et les crèmes solaires notamment, sont allergisants, perturbateurs endocriniens et affectent durablement la qualité de l’environnement. En effet des concentrations extrêmement faibles de ces filtres sont suffisantes pour affecter les larves de corail qui n’arrivent plus à se fixer et prennent une forme anormale. Les dommages sur la barrière de corail ont poussé beaucoup d’industriels à utiliser des filtres minéraux, plus respectueux de l’environnement.

–   Ammoniaque. L’amoniaque est une solution aqueuse, c’est à l’origine un gaz suffocant. Le rôle de l’ammoniaque est d’écarter les écailles du cheveu pour permettre aux pigments d’y pénétrer. A forte dose, il est dangereux pour la santé et l’environnement.

– Phénoxyéthanol : Le phénoxyéthanol est allergisant et peut induire eczémas et urticaires. Il aurait également des effets neurotoxiques. Il passe même à travers le placenta. Il est même suspecté d’être à l’origine de certains cancers et de troubles de la reproduction chez l’homme.

–   Paraphénylène diamine. C’est un colorant qui est utilisé presque systématiquement dans les colorations chimiques présentes sur le marché. Il est reconnu comme allergène pour la peau et peut provoquer différentes maladies de la peau.

–   PEG. Le PEG est un dérivé éthoxylé: solvants et conservateurs toxiques et cancérigènes. C’est un allergène reconnu.

–  Parabènes. Les parabènes sont très célèbres désormais. Il s’agit de conservateurs couramment utilisés dans les cosmétiques. Ils sont allergènes et seraient même cancérigènes selon certaines études.

 Peroxyde d’hydrogène ou eau oxygénée. Très connue par les adeptes des produits de décoloration, cette solution est utilisée pour ses pouvoirs décolorants, c’est un agent de blanchiment efficace, il oxyde les cheveux et les rend plus clairs. Attention aux utilisations répétées. –       Le BHA ou E320 : Antioxydant et conservateur couramment utilisé dans les aliments notamment, les emballages alimentaires et les cosmétiques. On sait que le BHA affecte les hormones et les organes reproducteurs chez les rats. – Alkylphénols : Les alkylphénols sont présents dans les détergents, les cosmétiques, les produits de nettoyage et une large gamme de produits industriels, ce sont des perturbateurs endocriniens. L’Union Européenne leur reconnait un risque potentiel pour la fertilité et pour le fœtus. D’ailleurs, le nonylphénol est un ingrédient actif de certains spermicides. Cet ingrédient est interdit dans les produits certifiés Cosmébio.  Et les alternatives naturelles ?Quand on voit l’étendue des méfaits santé des additifs utilisés dans la cosmétique industrielle on opte de plus en plus pour les alternatives naturelles. C’est une simple question de bon sens. Si nous détruisons notre environnement et si nous perturbons l’équilibre endocrinien de notre organisme, le produit utilisé apporte un dommage plus important que le bénéfice, et donc n’est plus intéressant. Des alternatives naturelles existent pourtant et ont toujours existé. Divers fruits servent de base pour des masques et des préparations pour le visage, le corps ou les cheveux. En fonction de la saison, le fruit apporte les bienfaits utiles précisément pour la saison, par exemple de la vitamine C en hiver pour tonifier la peau et compenser le manque de soleil. Les fruits frais sont très riches en vitamines et permettent donc de redonner une vitalité à la peau terne ou fatiguée. De mêmes les huiles végétales (naturelles de préférence, c’est-à-dire pression à froid et sans solvants) sont les meilleurs alliées hydratation de la peau. Une peau bien hydratée et bien nourrie est toujours une belle peau. Ne pas oublier enfin le rôle de l’alimentation qui reste fondamentale, car les cellules de la peau sont d’abord alimentées par ce que vous mettez dans votre assiette au quotidien.

Qu’est-ce qu’un perturbateur endocrinien ?

On lit de plus en plus souvent que tel ou tel ingrédient est perturbateur endocrinien. Cela veut dire qu’il altère et dérègle le fonctionnement normal de nos hormones et les organes reproducteurs. Il faut aussi savoir que l’équilibre endocrinien est la base même de l’équilibre de l’ensemble de notre corps. Un déséquilibre au niveau de ces minuscules substances que sont les hormones et ce sont les cellules cancéreuses qui sont stimulées et aidées. La multiplication des additifs perturbateurs endocriniens dans les produits cosmétiques explique selon plusieurs études la monté des cancers hormono-dépendants, le cancer du sein en tête.