Quel isolant écologique choisir ?

Quel isolant écologique choisir ?

La prise de conscience sociale fait que les produits naturels et écologiques soient de plus en plus choisis. Par conséquent, pour répondre à la demande, ils sont de plus en plus variés et de plus en plus commercialisés. Cette tendance concerne aussi l’isolation. Reste à savoir quel est l’atout particulier de ces isolants écologiques.

Grand choix d’isolants écologiques :

Les isolants écologiques sont d’origines végétales. Ils représentent un écobilan bien supérieur aux isolants minéraux ou synthétiques. En effet, ils sont issus de matières premières recyclables et renouvelables, ils ont un faible impact sur la qualité de l’air de l’habitat qu’ils isolent. Leur fabrication nécessite peu d’émission de CO2.

On trouve notamment :

  • Les panneaux en fibres de bois
  • Le liège,
  • la cellulose,
  • le chanvre,
  • le lin,
  • les roseaux,
  • la paille compressée,
  • la laine de mouton,
  • les plumes de canard,

Perméabilité à la vapeur d’eau

Le principal atout des isolants écologiques est leur perméabilité à la vapeur d’eau, sans engendrer de la condensation, mais tout en permettant une bonne étanchéité à l’air. Le rôle d’une bonne étanchéité est de stopper l’entrée du froid en favorisant l’évacuation de la vapeur d’eau. Une famille de 4 personnes dégage chaque jour 10 litres de vapeur : respiration, 5 litres ; salle de bains, 3 litres ; cuisine, 2 litres. Il faut donc éviter la condensation de cette vapeur d’eau. Une humidité excédentaire à l’intérieur de l’habitat favorise l’apparition de moisissures malsaines et réduit l’efficacité thermique.

Conductivité thermique

Beaucoup d’isolants écologiques ont un autre avantage qui est celui d’emmagasiner la chaleur et de la restituer longtemps après (jusqu’à 10 heures de déphasage). Il est intéressant pour le confort de l’habitat que la chaleur emmagasinée aux heures les plus chaudes de la journée soit restituée pendant la nuit lorsque la température extérieure baisse. Les points faible à surveiller pour une bonne protection contre les basses températures extérieures sont en général les seuils des portes, les espaces de liaisons entre murs et fenêtres et entre sols et façades, les passages des tuyauteries, les trappes d’accès techniques.

Isolation des murs

Les murs représentent 25 % de pertes thermiques de l’habitat. Il faut donc veiller à leur bonne isolation. Si la construction est prévue par des murs en isolation répartie, ces derniers ne nécessitent pas d’isolants supplémentaires. Les murs à isolation répartie sont les murs construits en terre cuite ou en brique G, en béton de chanvre, en bottes de paille, etc. Pour les ossatures en bois, il faut prévoir un bardage extérieur composé d’un film anti pluie et côté intérieur d’un film pare-vapeur pour assurer l’étanchéité à l’air mais garder une certaine porosité à l’eau. Des adhésifs spéciaux doivent également assurer l’étanchéité entre la paroi bois et le bâti et dans tous les endroits de passages de câbles et de tuyauteries.

Diverses formes d’isolants

En plus du choix de l’isolant, il faut aussi faire le choix de sa présentation :

  • Les panneaux souples (bois feutré, chanvre, cellulose) sont faciles à utiliser. Ils s’intercalent entre l’ossature et se fixent à l’aide d’agrafes.
  • Les panneaux rigides (fibre de bois, liège, paille catonnée) ne se posent pas entre l’ossature, mais se collent ou se clouent directement sur les parois. Ils seront alors prêts à être recouverts de papier, de tissus ou d’enduits.
  • Les isolants en vrac. Ce sont les moins onéreux, mais les plus difficiles à mettre en place. Leur installation se fait par insufflation.

L’épaisseur des isolants utilisés variera en fonction de l’exposition des murs. Les parois de la façade Nord nécessiteront un isolant plus épais par rapport à celui utilisé pour isoler un mur mitoyen.