Violences conjugales : comment se reconstruire ?

Violences conjugales : comment se reconstruire ?

Elles commencent par une maltraitance psychologique, se transforment en menaces voilées avant de devenir des coups ! Les violences conjugales demeurent taboues. Quels sont les signes précurseurs ? Comment réagir ? Peut-on se reconstruire, donner à nouveau confiance et avoir une vie amoureuse ?

Le processus des violences conjugales

Il est rare que les violences conjugales se manifestent par des coups sans signes précurseurs. Il suffit d’ouvrir les yeux ! Le plus souvent, un conjoint violent commence par rabaisser son partenaire en lui faisant constamment des remarques désobligeantes et en le dévalorisant. C’est déjà le signe qu’il s’agit-là d’une relation destructrice.
Viennent ensuite les menaces. D’abord voilées, puis de plus en plus claires. Les victimes de violences conjugales soutiennent pour la plupart qu’elles sont choquées lorsqu’elles sont physiquement agressées pour la première fois.
Une fois ce point atteint, il est rare que les choses en restent là. Le partenaire violent jure à chaque fois qu’il ne recommencera pas, mais en vain ! Au moindre prétexte, les violences recommenceront…
Autre aspect, encore plus tabou, des violences conjugales : la violence sexuelle et économique. Rappelons que le viol conjugal est puni par la loi.

La fragilité psychologique des victimes de violence

Les victimes de violences conjugales mettent un certain temps avant de se l’avouer. Certaines finiront par réagir, d’autres attendront que les choses rentrent dans l’ordre d’elles-mêmes mettant ainsi leur vie en péril. En 2012, 148 femmes et 26 hommes ont été tués par leurs compagnons ou ex-compagnons.
Pourquoi les victimes de violences conjugales mettent du temps à décider d’affronter le problème ? D’abord parce qu’elles sont en couple avec leur agresseur et voient en lui l’être aimé. Puis, parce que ce type de violences se passe derrière les porte closes, là où l’agresseur a un ascendant sur sa victime et profite de sa fragilité psychologique.