La cystitae, d’où vient-elle ?

La cystitae, d’où vient-elle ?

Alors qu’E. Coli continue de faire la une des journaux, cette bactérie faisait partie de la vie de beaucoup de femmes bien avant qu’elle ne devienne le sujet d’actualité santé de ces derniers mois. Elle est en effet associée à la cystite, une forme de trouble urinaire assez répandue.

La cystite est un mal relativement courant, cette infection concernant une femme sur deux. Des mesures ayant trait à l’hygiène, l’alimentation et l’hydratation permettent de réduire les risques de développer une cystite, alors que des prises en charge médicamenteuses associées à des produits naturels constituent les principales méthodes de soin. Les origines de la cystite sont multiples, les solutions naturelles aussi, en prévention comme en traitement. Le plus important est de ne jamais tenter de se soigner sans consulter un médecin, car si la survenue d’une cystite est presque normale pour une femme, elle doit être traitée avec sérieux et rapidité.

Une infection courante

Inflammation de la vessie, la cystite est une affection urinaire qui concerne la plupart des femmes.
Dans la majeure partie des cas, l’origine de la cystite est bactérienne ; la bactérie intestinale Escherichia coli (la fameuse E. Coli) migre vers l’appareil génital de la femme et s’installe dans la vessie, où elle cause une infection.
La cystite peut également survenir à la suite d’un traitement, d’une radiothérapie, d’un rapport sexuel (« cystite de la lune de miel »), d’une allergie ou d’une mycose.

Les signaux possibles

En fonction de la nature de la cystite et de l’ampleur de l’infection, elle peut se manifester de diverses manières :
• Douleur lorsque l’on urine, ou même après
• Besoin fréquent d’uriner, mais en quantités réduites à chaque fois. C’est la pollakiurie
• Besoin extrêmement urgent d’uriner
• Douleurs dans le bas-ventre et le bassin
• Présence de sang, voire de pus, dans l’urine

Comment combat-on la cystite ?

Même si l’infection reste le plus souvent bénigne, se hasarder à se concocter soi-même un traitement est imprudent. Mal soignée ou pas assez rapidement, une petite cystite peut donner lieu à des complications.
Le traitement médical consiste en une prise d’antibiotique, associée à un anti-inflammatoire et un antispasmodique.
Les cystites non récidivantes sont soignées de cette façon, tandis que celles qui ont tendance à récidiver nécessitent généralement l’alcalinisation des urines en sus des médicaments cités.
Quelle que soit la nature et la gravité de la cystite, on recommande toujours de boire beaucoup d’eau (2 L/jour).
Volet prévention, l’hygiène est le meilleur rempart contre la cystite. Un lavage systématique après le passage à la selle ou un rapport sexuel est vivement conseillé.
On peut aussi privilégier les aliments alcalins, car plus les urines sont acides, plus les voies urinaires deviennent irritables et donc susceptibles de se laisser infecter. La majeure partie des légumes (sauf la tomate, l’aubergine, l’oseille), les oléagineux, les herbes aromatiques, les huiles vierges de première pression à froid, le jaune d’œuf cru et l’avocat font partie des produits alcalins à consommer en priorité.
A l’inverse, boissons alcoolisées et épices peuvent contribuer à aggraver les crises de cystite.

L’action de la canneberge

Originaire d’Amérique du Nord, la canneberge (cranberry) est une baie dont l’extrait est aujourd’hui employé contre la cystite.
Consommé sous forme de jus, le fruit renferme des proanthocyanidines de type A (PAC), des molécules qui empêchent les bactéries d’adhérer à la paroi urinaire. Elles peuvent ainsi être facilement éliminées via l’urine par la suite.
L’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) reconnaît l’action protectrice du jus de la canneberge depuis 2004.