Tout connaitre sur le cancer de l’utérus

Tout connaitre sur le cancer de l'utérus

Le cancer de l’utérus est le plus courant des cancers de l’appareil reproducteur féminin. C’est le quatrième cancer le plus courant chez la femme, derrière le cancer du sein, le cancer des poumons, et le cancer colorectal. Heureusement, c’est aussi un des cancers qui se soigne le mieux.

Causes du cancer de l’utérus

Le facteur de risque le plus important pour le cancer de l’endomètre a une relation directe avec l’hormone œstrogène. L’œstrogène stimule la croissance de la muqueuse de l’utérus (l’endomètre). Les femmes qui possèdent de forts niveaux d’œstrogènes courent un risque accru de cancer de l’endomètre. Puisque c’est la durée cumulative d’exposition à l’œstrogène qui compte, ce sont les femmes plus âgées qui courent le plus grand risque. La plupart des cancers de l’endomètre apparaissent après la ménopause et le risque continue à augmenter avec chaque décennie qui passe. Environ 95 % de ces cancers se produisent chez les femmes âgées de plus de 40 ans. L’obésité est un facteur de risque important pour le cancer de l’endomètre, car le tissu adipeux de la femme produit continuellement de grandes quantités d’œstrogènes. Les femmes qui ont un excédent de poids sont 3 à 10 fois plus susceptibles de développer un cancer de l’endomètre que la moyenne des femmes, en fonction de l’excès de poids et de la période de temps pendant laquelle elles ont présenté cet excédent. Il est possible qu’un régime alimentaire riche en graisses constitue un risque en lui-même, tandis que l’activité physique peut être un facteur de protection, même indépendant de la perte de poids qu’elle peut entraîner.

Symptômes et Complications du cancer de l’utérus

Le cancer de l’endomètre, au stade précoce, se caractérise par un symptôme principal : le saignement anormal de l’utérus. Le saignement de l’utérus est anormal chez les femmes pré ménopausées s’il survient à des moments inhabituels. Chez une femme ménopausée, tout saignement de l’utérus est anormal. Un tiers des femmes ménopausées qui consultent leur médecin au sujet de saignements anormaux de l’utérus ont un cancer de l’endomètre. En même temps, ce symptôme permet de découvrir le cancer assez tôt pour recourir à l’administration d’un traitement approprié. Le test de Papanicolaou, conçu pour dépister un cancer du col de l’utérus, détecte parfois les cancers localisés dans l’utérus, mais souvent, il les rate aussi. Autrement dit, une femme qui a récemment reçu un résultat négatif pour un test de Papanicolaou doit toujours immédiatement aviser son médecin si elle constate des saignements utérins anormaux. Neuf cancers de l’utérus sur dix provoquent des saignements. Il n’y a généralement pas d’autres symptômes ou signal d’alarme au début du cancer de l’endomètre. Des cancers plus avancés de l’utérus peuvent provoquer une douleur pelvienne, une perte de poids, des ballonnements et une enflure de l’abdomen (la partie inférieure du ventre).

Traitement et Prévention du cancer de l’utérus

L’ablation de l’utérus (hystérectomie) est essentielle dans tous les cas de cancer de l’endomètre. Ceci ne perturbera en aucun cas l’activité sexuelle, mais l’opération provoque une stérilité irréversible. Ce n’est qu’après l’ablation de l’utérus, des trompes de Fallope et des ovaires que les médecins peuvent évaluer l’étendue du cancer. Si le cancer n’a pas profondément envahi la paroi de l’utérus (stade précoce) et n’est pas d’un type agressif (bas grade), il se peut que d’autres traitements ne soient pas nécessaires. Lorsque le cancer s’est propagé davantage, la radiation ou la chimiothérapie ou les deux peuvent être offertes à la place de la chirurgie ou après celle-ci. Les femmes atteintes de tumeurs qui ont envahi plus profondément la paroi de l’utérus ou dont le grade est plus élevé peuvent avoir besoin d’une série de traitements de radiation pelvienne, de chimiothérapie ou des deux pour tuer les cellules cancéreuses restantes. Certaines femmes ont été traitées avec succès par l’utilisation de la seule radiation après avoir décidé de ne pas subir une hystérectomie. Toutefois, la plupart des experts pensent que le fait de garder l’utérus intact réduit les chances de succès du traitement s’il n’y a pas d’indication de maladie à l’extérieur de l’utérus au moment du diagnostic.

On utilise parfois des progestatifs synthétiques, une forme de progestérone pour traiter le cancer de l’endomètre lorsque celui-ci est à un stade avancé ou en cas de récidive. Les progestatifs synthétiques ne provoquent que des effets secondaires légers comparativement aux médicaments anticancéreux typiques; toutefois, les chances de succès, lorsqu’on utilise seulement des traitements chimiothérapeutiques ou progestatifs, sont très faibles.