Les enfants et la télé

Les enfants et la télé

Quand on est trop occupé pour se consacrer totalement à ses enfants, la solution de facilité consiste à les installer face à la télévision, de leur mettre un dessin-animé ou un DVD, pendant que l’on s’affaire. Mais les dommages occasionnés à long terme par le petit écran sont considérables.

Les chaines de télévision, thématiques ou généralistes, se multiplient sans cesse, offrant au téléspectateur un très large choix de programmes. Mais pour les plus jeunes, s’ils ne sont pas suffisamment encadrés, la télévision peut s’accompagner d’un tas de dangers susceptibles d’empiéter sur leur développement physique et psychologique. Les priver complètement de télé, non, mais surveiller leur consommation, oui.

Trop de télé, moins de créativité

Des personnages animés, des couleurs, des formes attractives, des sons étranges, autant de stimuli pour les plus jeunes enfants littéralement captivés par la télévision.
Seulement voilà, au bout d’un certain temps passé face à l’écran, la porte est sournoisement ouverte à une série d’influence négatives pouvant s’exercer sur la santé, le mental, la psychologie et le développement de l’enfant.
Outre les risques de déficience visuelle, des problèmes d’attention et des troubles du sommeil (la télévision freinerait la production de mélatonine, l’hormone du sommeil), le sens de la créativité des plus jeunes en prend un sérieux coup. Contrairement à ce qui est souvent avancé, la télévision peut constituer une entrave à leur capacité d’imagination, car ils restent dans la posture du spectateur des séquences visionnées, sans être à la construction de leur imaginaire et de leur personnalité.

Verbalisation réduite et retards du langage

Selon les résultats d’une étude américaine publiée en 2009, la télévision allumée à la maison a pour effet de réduire la verbalisation chez l’enfant comme chez les personnes qui l’encadrent, et ce, même si le petit ne la regarde pas. Les observations ont duré deux ans et on été faites sur plus de 300 enfants dont l’âge était compris entre deux mois et quatre ans. Un dispositif a permis d’enregistrer les paroles des jeunes sujets pendant quelques heures durant l’après-midi. Ce qui a été constaté, c’est que le nombre de mots entendus par les enfants s’était considérablement réduit. Avec ce que cela implique comme répercussions négatives sur le développement des capacités auditives et du langage.