La dépression saisonnière est caractérisée par des épisodes dépressifs qui surviennent à un moment précis dans l’année avec une régression complète. Autrement dit, des saisons pendant lesquelles il n’y a aucun trouble de l’humeur et au cours duquel l’épisode dépressif doit être récurrent, c’est-à-dire survenir d’une année sur l’autre pour pouvoir vraiment parler de dépression saisonnière.
Toute dépression n’est pas une dépression saisonnière
C’est une maladie reconnue par le corps médical avec des critères bien définis notamment par l’organisation psychiatrique et les critères des SM4. Les symptômes correspondent à une chute de l’humeur et à un tableau dépressif qui survient donc en général l’hiver selon l’attitude. Il faut donc savoir différencier ces épisodes d’un trait de personnalité puisqu’il va y avoir un grand nombre de personnes qui vont être affectées par la photopériode, c’est-à-dire qu’il va y avoir moins de lumière pendant hiver et donc une diminution de l’exposition lumineuse à partir de l’automne. Cependant, un grand nombre de personnes vont également avoir une atteinte qui sera mineure et qu’il ne faut surtout pas considérer comme une réelle dépression saisonnière.
Des traitements comme soins
Il peut y avoir plusieurs facteurs qui rentrent en jeu et qui vont intervenir dans la genèse du trouble dépressif, mais pour parler de dépression saisonnière on considère que c’est le raccourcissement de la photopériode, le manque de lumière qui en est la cause principale. Certains sujets vont être susceptibles et qui vont donc avoir le terrain qui fera qu’ils vont développer une dépression saisonnière, et d’autres qui n’auront pas le terrain approprié pour cela. C’est une dépression qui peut être extrêmement invalidante et sévère nécessitant quelquefois une hospitalisation. Le traitement est multiple, soit il est médicamenteux et il est pris en charge et effectué au mieux par un psychiatre. Soit, il y a toute la composante chronobiologie c’est-à-dire avec l’hypothèse que finalement il faut jouer sur la phase du rythme circadien et arrivé à entraîner une avance de phase de ce rythme pour améliorer les patients.
Le pouvoir de la lumière
Une technique est également souvent utilisée qui est l’administration de la lumière, au bon moment en général le matin, soit on peut également faire ce que l’on appelle un chrono thérapeutique, une privation de sommeil qui va se faire plutôt le matin pour avancer les sujets qui s’endorment plus tôt le soir, et on peut même combiner les deux. Un moyen permettant de décaler, resynchroniser différemment l’horloge biologique. Si la luminothérapie et les antidépresseurs constituent actuellement le traitement classique pour remédier à ces troubles affectifs saisonniers, une équipe de chercheurs américains de l’université du Vermont a voulu tester une autre alternative. Il s’agit de la thérapie cognito-comportementale (TCC) qui consiste à chasser les pensées négatives, et qui est parfois employée dans le cas de dépressions classiques, non saisonnières. Cette méthode a pour but de renforcer la confiance en soi et de mettre un terme aux habitudes négatives. Dans le cas de la dépression saisonnière, les scientifiques ont appliqué la TCC pour modifier les pensées négatives liées à l’hiver. Plutôt que de se terrer chez eux, les patients doivent maintenir leurs activités quotidiennes. L’idée : ne plus subir la saison, mais de vivre avec elle. Les rayons du soleil sont sources de vie, ils nous fournissent l’énergie et la lumière, tout comme l’alternance éveil et sommeil, l’ensoleillement contribue à la régulation de nos rythmes biologiques, il faut donc ne pas s’en priver. Profitez donc de chaque rayon solaire, en cet hiver glacial !
