Focus sur les propriétés cicatrisantes du miel

Focus sur les propriétés cicatrisantes du miel

Depuis une trentaine d’années les hôpitaux cherchent à comprendre l’efficacité de la cicatrisation grâce au miel car ses propriétés thérapeutiques sont connues depuis des millénaires. Il a été découvert des papyrus égyptiens mentionnant l’utilisation du miel pour soigner les infections. . Mais le chemin à parcourir par les chercheurs pour expliquer les effets cicatrisants du miel est encore long. C’est le professeur Descottes, du CHU de Limoges, qui a remis sur le devant de la scène l’utilisation du miel pour cicatriser les plaies.

Une cicatrisation deux fois plus rapide

Des recherches entreprises par des hôpitaux ont nettement démontré que la vitesse de cicatrisation était deux fois plus rapide avec des pansements au miel qu’avec des pansements ordinaires !

Certains miels ont des propriétés plus puissantes

Le pouvoir cicatrisant du miel n’est pas identique pour toutes les sortes de miel. Par exemple, les recherches ont tendance à démontrer que le miel issu des fleurs avait un pouvoir antibactérien moins puissant que le miel fabriqué à partir des plantes. Les miels ayant le plus grand pouvoir antibactérien sont les miels de lavande et de thym et surtout le miel de manuka.

Le miel et ses 3 grandes propriétés

Les 3 propriétés reconnues du miel sont ses vertus antimicrobiennes, anti-inflammatoires et cicatrisantes grâce à sa faible teneur en eau et à son PH acide. Les scientifiques ont expliqué que les pouvoirs antibactériens du miel sont liés à sa production d’eau oxygénée et à son osmolarité. Les glandes nourricières de l’abeille secrètent une enzyme qui transforme le glucose du nectar des fleurs en acide gluconique et en eau oxygénée.

Processus de cicatrisation

L’accélération de la cicatrisation par le miel se fait au cours de la deuxième phase du traitement de la plaie. La première phase est la détersion qui est l’élimination des tissus dévitalisés et le nettoyage de la plaie à l’aide d’un produit désinfectant. La deuxième phase est le bourgeonnement qui est la formation de granulation et l’apparition d’une néovascularisation avec production du collagène et contraction de la plaie. La troisième phase est l’épithélialisation qui est la formation d’une membrane et qui s’arrête lorsque les deux bords de la plaie se rejoignent.

Ce sont les bactéries qui ralentissent la cicatrisation

Grâce à sa forte concentration en glucose-lévulose, le miel empêche la prolifération des bactéries responsables des infections. En chirurgie, le miel est utilisé pour la cicatrisation des plaies qui ne sont pas fermées par des agrafes ou par des points. Avant d’être utilisé, le miel acheté directement chez l’apiculteur est analysé pour vérifier qu’il ne contient pas de bactéries. Il existe aujourd’hui du miel en tube spécialement stérilisé et destiné aux services médicaux pour faire des pansements cicatrisants.

Le miel, les brûlures, mais encore…

L’efficacité du miel est reconnue pour soigner les brûlures. Grâce à ses propriétés émollientes il détend et ramollit la peau brûlée. Outre les plaies et les brûlures, ce sont les escarres et certains eczémas qui peuvent être soignés par le miel. L’absorption du miel par voie orale a également un effet bénéfique sur les tissus des voies digestives et peut-être envisagée sur un plan curatif et préventif des ulcères.