L’alimentation chez les 1/3 ans

L’alimentation chez les 1/3 ans

A chaque étape de la croissance du nourrisson va correspondre un régime alimentaire bien précis. Les aliments qui composent ce dernier doivent répondre aux besoins spécifiques de l’enfant à ce moment de sa toute jeune vie. Entre un et trois ans, votre enfant va franchir un nouveau palier côté nourriture : moins de lait et de bouillies, plus de solide
La viande, le poisson, les fruits et les légumes crus vont progressivement intégrer le menu de bébé. Après avoir soufflé sa première bougie et jusqu’à son troisième anniversaire, il va sans cesse découvrir de nouvelles saveurs, textures et sensations qui vont lui plaire souvent, et le surprendre désagréablement parfois. C’est aussi à cet âge-là que les goûts et les bonnes habitudes alimentaires se mettent en place.

Les besoins journaliers de bébé

Si sa place va graduellement se réduire dans l’alimentation du jeune enfant, le lait restera une denrée nécessaire pour ses vitamines, ses protéines et son calcium. Votre bébé aura besoin de 400 ml de lait entre un et deux ans, puis 500 ml jusqu’à ses trois ans. Privilégiez le lait de croissance, riche en acides gras essentiels pour son développement, et que vous lui donnerez au petit-déjeuner et au goûter. Les produits laitiers (100 g de yaourt, 60 g de petits suisses, 10 g de beurre) vont compléter ces apports.
Faites aussi en sorte que votre enfant soit suffisamment pourvu en fer, un minéral extrêmement important ; il intervient dans le transport de l’oxygène, la constitution des hématies, la formation de cellules et de neurotransmetteurs, et la production d’hormones. Pour cela, introduisez de la viande, du poisson (15 à 30 g de un à deux ans, puis 20 à 40 g de deux à trois ans) ou des œufs dans la nourriture de bébé (une moitié jusqu’à deux ans, puis un œuf entier). Ces trois aliments sont aussi des pourvoyeurs de protéines.
Concernant les glucides, carburants des organes, des muscles et du cerveau, ils sont principalement fournis par le pain (25 à 30 g), le riz, les pâtes et les féculents (100 à 150 g), les légumes (100 à 150 g, également riches en fibres et en vitamines B), les fruits (200 g) et les aliments sucrés (biscuits, gelées, confitures, miel, etc.).
L’huile (10 à 15 g) et le beurre représentent les principales sources de lipides qui, outre le fait qu’ils composent une bonne partie du cerveau, participent au transport des vitamines A, D, E et K, à l’élaboration cellulaire et à la synthèse des hormones.
Veillez à ce que votre jeune enfant soit constamment hydraté, notamment été. Les nourrissons sont beaucoup plus sensibles à la chaleur que nous. Proposez-lui régulièrement un biberon d’eau et n’attendez pas qu’il vous en réclame, car cela indique que son organisme a déjà commencé à manquer d’eau. En règle générale, un nourrisson âgé entre un et trois ans consomme un litre d’eau par jour par le biais de liquides (eau minérale, jus de fruit, lait, etc.), le reste étant apporté par les aliments.

Attention aux excès et aux carences

Nous pouvons parfois commettre des erreurs lorsque nous préparons les repas de nos enfants, en grande partie parce que nous avons tendance à vouloir y appliquer nos goûts et nos besoins. Or, ceux-ci peuvent se révéler être diamétralement opposés aux spécificités du bébé.
Par exemple, certains rajoutent du sel dans la nourriture du nourrisson. Il faut savoir qu’à cet âge, le besoin en sel est nettement inférieur au nôtre.
Le sucre fait lui aussi partie des aliments qu’il nous arrive de donner en trop grande quantité aux tout petits. Dès l’âge de deux ans, ils vont naturellement développer un penchant pour les mets sucrés et vont en demander de plus en plus. Mais on le sait, les excès de sucres ne peuvent que nuire à la santé.
Le constat est le même pour les protéines qui, si elles sont présentes dans de trop grandes proportions dans l’organisme, peuvent entraîner bien des ennuis, notamment en fatiguant les reins. Ceux-ci sont en effet les organes chargés d’éliminer les déchets provenant des protéines (acide urique, urée).
Après les excès, passons aux carences parfois observées chez le bébé. Parmi elles, figure le manque de fer. Comme nous l’avons déjà souligné, il est essentiel pour un certain nombre de fonctions vitales et se trouve surtout dans les aliments d’origine animale. A terme, la carence en fer peut se traduire par une anémie, des fatigues chroniques et l’anorexie.