L’intelligence émotionnelle a surgi en réponse à la tradition du calcul QI (quotient intellectuel) qui domine les études scientifiques. En effet, L’art de jongler avec les émotions et de s’adapter aux situations les plus handicapantes est maîtrisé par des personnes ne possédant qu’un QI moyen. Ceux-ci s’adaptent, sans peine, aux complexités de la société.
Les types d’intelligence et le potentiel de l’intelligence émotionnelle
Afin d’essayer de comprendre les échecs scolaires des enfants, Howard Gardner a développé la théorie des 9 intelligences :
D’abord, il y a l’intelligence logico-mathématique, également connue par le quotient intellectuel élevé, qui se manifeste dans la résolution rapide des équations, des mots croisés, des puzzles et des jeux de stratégies. Ensuite, il y a l’intelligence spatiale d’où la créativité des photographes, des dentistes et des architectes. En outre, il y a l’intelligence sociale ou interpersonnelle qui caractérise les politiciens et les commerçants, notamment dans l’art de la persuasion et de la négociation. Quant à l’intelligence verbo-linguistique, elle distingue les écrivains qui savent manier les mots. Et l’intelligence corporelle qu’on trouve chez les athlètes, les artisans et les chirurgiens. Il y a aussi l’intelligence musicale-rythmique qui permet d’interpréter la musique et la créer. Autre intelligence, non moins importante, est l’intelligence naturaliste-égologique, qui permet de catégoriser les choses minutieusement, qu’on trouve généralement chez les archéologues et les zoologistes, ainsi que l’intelligence existentielle qui tend à chercher l’origine des choses et leur déroulement. Finalement, il y a l’intelligence intra-personnelle qui permet de forger l’unicité de son être et le faire vivre efficacement dans son environnement. Cette dernière se distingue par sa capacité à décrypter les émotions, les dresser afin d’anticiper convenablement les comportements. D’ailleurs, c’est justement l’intelligence intra-personnelle qui a poussé Daniel Goleman à mettre l’accent sur l’intelligence émotionnelle.
Qu’est-ce que l’intelligence émotionnelle ?
L’intelligence émotionnelle, selon Mayer et Salovey, est « l’habileté à percevoir et à exprimer les émotions, à les intégrer pour faciliter la pensée, à comprendre et à raisonner avec les émotions, ainsi qu’à réguler les émotions chez soi et chez les autres ».
En d’autres termes, l’intelligence émotionnelle est la capacité de se détacher de toute analyse intellectuelle pour franchir la frontière des émotions, les dompter, les contrôler pour les adapter à toute sorte de situations et profiter de leur élasticité afin de résoudre, toujours émotionnellement, les complexités de la vie.
L’intelligence émotionnelle : comment peut-on la distinguer ?
L’intelligence émotionnelle se manifeste à travers ces 5 signes, parmi tant d’autres :
- La richesse du vocabulaire émotionnel: la capacité d’identifier et de désigner, précisément, les émotions, au moment même où elles surgissent, avec les mots adéquats.
- La curiosité : On ne parle pas de curiosité maladive, mais d’empathie et de compassion, c’est-à-dire le fait de se soucier des autres et le désir profond de savoir ce qu’ils vivent, et, pourquoi pas, les soutenir en cas de besoin.
- La perception évolutive : les personnes qui possèdent la moindre intelligence émotionnelle sont prêtes aux peurs et aux changements par un plan d’action, toujours élaboré instinctivement, pour s’adapter en permanence.
- La justesse de l’autocritique : il ne suffit pas de décoder les émotions, il est aussi nécessaire, pour chacun de nous, de connaître ses points forts, pour en tirer profit, et ses points faibles, afin d’écarter les failles.
- Dire « non », à soi et aux autres, quand c’est nécessaire : la superposition de la maîtrise de soi et de l’intelligence émotionnelle est indéniable. Il suffit de dire « non » à une erreur que nous avons, auparavant, commise, pour dompter toute une situation en évitant une large palette de dégâts.
