La nicotine est un liquide incolore que l’on retrouve à l’état naturel dans la plante appelée tabac. La nicotine est une drogue qui induit une dépendance et le tabagisme est l’une des formes de dépendance à la nicotine la plus répandue.
Une nicotine néfaste
Le tabagisme qui touche l’ensemble des populations mondiales provoque l’apparition de maladies directement liées à la fumée de cigarette. Les effets de la nicotine sur le cerveau et le corps sont complexes, en fumant une cigarette le fumeur absorbe environ 1 à 2 mg de nicotine, il ressent alors immédiatement une sensation de plénitude due à une stimulation des glandes surrénales par la nicotine et donc à une sécrétion d’adrénaline. Ce pic d’adrénaline stimule l’organisme et provoque une hausse de la tension artérielle et une accélération du rythme respiratoire et du rythme cardiaque. La nicotine stimule également la libération de dopamine dans le cerveau, substance responsable des sensations de plaisir et d’euphorie. Cette sensation d’euphorie se retrouve également dans d’autres substances psychoactives, une sensation de plaisir qui augmente l’effet de dépendance à la nicotine.
Les effets sur le corps
Une exposition répétée à la nicotine entraîne un phénomène de tolérance autrement dit le corps, a besoin de doses plus fortes pour obtenir le même effet stimulant. Lorsque le taux de nicotine consommée n’est pas suffisant le fumeur ressent les symptômes du sevrage tabagique, une baisse du rythme cardiaque, une difficulté à se concentrer, d’une nervosité, de maux de tête, d’une augmentation de l’appétit, d’une prise de poids, d’insomnies, d’irritabilité et de dépression. Ces symptômes diminuent avec le temps mais les effets secondaires du sevrage tabagique sont un obstacle à surmonter lorsque l’on arrête de fumer. Il existe aujourd’hui diverses techniques et solutions pour aider les personnes qui veulent arrêter de fumer. N’hésitez pas à rencontrer un professionnel de la santé pour connaître la solution qui vous convient le mieux.
La bon côté de la nicotine
Malgré sa mauvaise réputation, la nicotine aurait tout de même quelques bons côtés. Des chercheurs ont montré qu’elle pouvait se révéler précieuse dans la prévention et le traitement des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin. La nicotine aurait un rôle bénéfique chez les patients atteints d’une maladie inflammatoire chronique de l’intestin (MICI) qui se rapporte à deux maladies apparentées mais distinctes. L’une se nomme la maladie de Crohn et l’autre la colite ulcéreuse (CU). La différence entre les deux est le lieu de l’inflammation et son étendue, alors que la colite ulcéreuse ne touche que le côlon ou gros intestin, la maladie de Crohn peut se manifester n’importe où dans l’appareil digestif, de la bouche à l’anus. Des chercheurs ont découvert un récepteur nicotinique sur la surface des cellules de l’intestin, pour étudier son rôle ils ont choisi d’utiliser la nicotine qui possède une affinité naturelle pour ce dernier. Son interaction avec un neurotransmetteur, l’acétylcholine, entraîne la diminution de cellules inflammatoires et une augmentation de la production de prostaglandine E2, un acide gras qui va entre-autres éliminer les toxines accumulées par les cellules et réduire ainsi l’inflammation. Bien que la nicotine ait un effet bénéfique à de faibles concentrations, elle peut, à fortes doses, induire une mort cellulaire incontrôlée qui, à l’inverse, favorise l’inflammation.
