Le grand air pour réduire les risques d’allergie

Le grand air pour réduire les risques d'allergie

La fréquence des allergies respiratoires dans les pays développés a doublé en fin de temps des années 80 aux années 2000. On considère aujourd’hui que 30% de la population dans ces pays souffre d’allergies respiratoires et notamment de rhinite allergique. L’asthme qui est la première maladie chronique chez l’enfant touche 12% des jeunes enfants et 6% des adultes.

L’asthme, une maladie allergique répandue

L’asthme est une maladie inflammatoire des voies aériennes avec une contraction des bronches au niveau pulmonaire qui se manifestent par des symptômes de toux, de difficultés respiratoires, de sifflements, de gênes respiratoires.

Dans les très fortes crises d’asthme, les bronches se contractent complètement d’où l’air ne peut plus du tout sortir donc les sujets ne peuvent plus du tout respirer, il y a donc des morts par asthme. En France, on compte près de 1 500 décès par an d’asthmatiques.

Chez les enfants 80% des asthmes sont allergiques, un allergène est une substance de base inoffensive que l’on respire sans aucun problème, mais qui va induire une réponse avec des anticorps IgE et quand l’allergène entre en contact avec les IgE, les cellules que l’on appelle les mastocytes explosent libérant leur médiateur notamment l’histamine, qui agit au niveau des tissus et entraîne une inflammation.

On s’est aperçu qu’un certain environnement microbien très tôt dès la naissance peut protéger contre l’évolution de l’asthme. Des études comparant des enfants nés dans des environnements fermiers par rapport à des enfants nés dans un environnement urbain ont montré que les enfants qui vivaient à l’air pur et buvaient le lait non stérilisé de la vache, développé beaucoup moins les maladies allergies que les autres.

Le système immunitaire inné est stimulé par l’environnement microbien empêchant le développement de la réponse anti-allergénique.

La pollution, secteur favorable

Certaines allergies sont déclenchées par les allergènes extérieurs tels que les pollens. Ces éléments sont bien présents dans les grandes villes même si les rues sont pavées ou recouvertes d’un revêtement qui empêche la pousse des plantes et des arbres, limitant ainsi la production de ces allergènes.

Outre les pollens, de nombreux polluants chimiques sont présents dans l’air extérieur. Si les personnes allergiques peuvent réagir à leur contact, ces polluants ne sont pas des allergènes mais des irritants. Ce sont des facteurs qui aggravent les réactions allergiques. Les principaux peuvent être notamment impliqués dans l’aggravation des symptômes chez les personnes souffrant de rhinite qu’elle soit allergique ou non.

La pollution particulaire, autrement dit les microparticules émises dans l’air par le biais des véhicules diesel, des industries, des tabacs…

Ces particules-là peuvent concentrer les allergènes, en les respirant on se retrouve avec une quantité d’allergène augmentée au niveau des poumons ce qui exacerbera encore les manifestations allergiques. Il n’y a que depuis quelque temps que l’on commence à s’intéresser aux polluants intérieurs, sachant que l’on passe plus de 90% de notre vie dans des bâtiments, que ce soit au travail, à l’école, chez soi et donc finalement on se rend compte qu’on est plus exposé à ses polluants intérieurs qu’à l’extérieur où on passe le moins de temps.

Ces polluants-là vont donc aggraver la pathologie déjà existante.

Une étude américaine qui balaye tout

Selon une étude récente, des chercheurs américains auraient affirmé que les allergies notamment l’asthme ne serait pas une maladie des villes, le pourcentage des enfants atteint dans les villes et à la campagne est le même.

D’après le dr.Kirzek, l’asthme ne serait pas lié à la pollution par rapport aux campagnes, une grande étude américaine avec plus de 23 000 jeunes patients suivis. 13% des citadins sont atteints par la maladie contre 11% en campagne, il n’y a donc pas de différence significative entre les deux. Ce n’est donc pas la pollution et la ville qui va créer l’asthme en revanche d’autres facteurs entrent en lignes de compte tel que l’origine sociale et la pauvreté, facteur pour déclencher l’asthme, nouveau facteur de risque en plus de certains facteurs comme ceux génétiques.

La pollution pourrait déclencher les crises parce que chez l’adulte comme chez l’enfant on sait que la pollution particule fine peut déclencher et aggraver les crises d’asthme. Cette étude traite uniquement des facteurs qui vont initier une maladie asthmatique, mais la pollution reste un facteur de risque et de décompensation d’une maladie allergique. Même si le lien entre l’air pur et la réduction des risques d’allergie n’est pas fiable à 100 %, il n’empêche que plusieurs études effectuées témoignent que la qualité de l’air est assez bonne en zone rurale.