Couches ou hygiène naturelle ?

Couches ou hygiène naturelle ?

Doit-on faire comme tout le monde et mettre des couches à son nouveau né…puis, vers deux ans, commencer à lui apprendre la propreté (ce qui ne sera pas une tâche facile), ou alors, doit-on opter pour ce qu’on appelle l’hygiène naturelle infantile (HNI) ?

Il ya deux choses essentielles à savoir concernant cette question, assez compliquée pour certains parents :

1. Le besoin d’élimination est un des besoins fondamentaux de bébé.
2. Bébé communique dès ses premiers jours avec ses parents, y compris sur ce besoin d’élimination.
Le fait est que, en occident nous avons cette habitude d’ignorer les signes que bébé émet concernant son besoin d’élimination, du coup, comme il ne reçoit pas de réponse, ne voit pas qu’il ya d’interactions, bébé ne communique plus dessus !
Concernant les autres besoins essentiels, comme le besoin de manger, le besoin d’amour et de proximité, en général bébé manifeste ses envies par divers petits signaux que maman comprend très bien, elle sait alors quand il a faim, et elle sait quand il suffit de lui faire un petit câlin.
Donc, sachant que la plupart des enfants de cette planète, ne portent pas de couches, mais sont éduqués à l’hygiène naturelle,  force est de constater que mettre une couche à un nouveau né, c’est l’habituer, le conditionner, à accepter d’avoir les fesses mouillées de son urine, et ses selles écrasées… pendant des heures parfois.
D’où la difficulté de faire comprendre à l’enfant ensuite, quand il aura un peu grandit avec ce premier conditionnement, que finalement, ce n’était pas le bon, et qu’il faut maintenant communiquer sur son besoin d’élimination, savoir se retenir, etc.  L’éducation sphinctérienne, ou l’apprentissage de la maîtrise des muscles qui permettent l’élimination, va être d’autant plus difficile. Et ne vous étonnez pas si votre enfant résiste !

Quels avantages de l’hygiène naturelle infantile ?

Si vous comptez opter pour l’HNI plutôt que pour les couches, sachez que cela évitera à votre bébé d’avoir du plastic et du coton sur la peau tout le temps, que cela lui évitera lui les irritations. Sachez également que vous allez contribuer à la protection de l’environnement, que vous allez économiser sur les dépenses infinies de couches.
Sachez aussi que l’auto éducation sphinctérienne est beaucoup plus facile  quand bébé est tout petit, et que vous n’aurez pas à souffrir du pipi au lit pendant les années d’après l’apprentissage de la propreté. Mais surtout, sachez que cela renforcera la communication entre vous et votre enfant.

Comment faire ?

Voila la bonne question ! Vous avez beau être convaincu, le plus difficile est de savoir comment procéder ? Comment s’y prendre ?

1. Communication…savoir détecter les signaux émis par bébé !
Le tout est de bien communiquer avec son enfant, d’être attentif à son comportement, aux signaux qu’il peut émettre. Les couches c’est certainement plus facile en apparence, car vous n’aurez pas à faire preuve d’autant d’attention et de patience, mais ce n’est que retarder la difficulté de l’apprentissage de la propreté.
Ce n’est pas difficile, et vous avez certainement déjà remarqué que votre enfant se concentre, dans un coin, rougit un peu, ou fait des grimaces, ou encore émet un léger  soulagement quand il terminé l’opération ! Au lieu de l’observer tendrement dans ces moments, adressez vous à lui, et proposez-lui de faire ses besoins ailleurs.
Bien sur que ce ne sera pas gagné du premier coup, mais à force de répétition et de patience, vous y arriverez, car lui, l’enfant, apprend très vite. Et quand il aura appris à répondre d’une certaine manière à ce besoin d’élimination (aller aux toilettes, et non pas se faire dessus), et bien vous le verrez se diriger vers les toilettes de lui-même, car il aura appris à maîtriser ses propres muscles.

2. Le rythme de bébé, et le rituel à installer…
Quand vous aurez observé votre bébé et son comportement, vous allez connaître son rythme, il voudrait faire ses besoins, plutôt le matin vers 7h, ou après la première tétée, ou avant la première sieste de la matinée, etc. Chaque enfant a un rythme qui lui est propre, et il vous sera très facile lui proposer le pot à l’heure approximative de son besoin d’élimination. Ca peut être un petit récipient à tenir par la main, en allongeant bébé sur vos jambes, ou le petit pot traditionnel sur lequel bébé (plus grand) sera accroupi.
Aussi, veillez à associer un rituel à cette opération, le pot sera placé à un endroit donné, aux toilettes ou à côté du bidet, l’essentiel est que l’enfant s’habitue à un rituel précis qui va faciliter son auto éducation sphinctérienne.

Si votre enfant est déjà habitué aux couches, vous n’êtes pas obligé de les lui enlever d’un seul coup. Vous pouvez lui enlever la couche au moment où il va faire ses besoins, et la lui remettre après. Vous pouvez le laisser sans couche à la maison, et la lui remettre pour les sorties.
En tout cas, comme pour tout et comme toujours, faites confiance à votre instinct de maman, vous êtes la (ou le) mieux placé(e) pour communiquer avec votre bout de choux !