Hygiène émotionnelle : faire la paix avec son crocodile

Hygiène émotionnelle : faire la paix avec son crocodile

Le crocodile…

Le crocodile est le nom donné à notre cerveau émotionnel, ou cerveau reptilien. C’est Catherine Aimelet-Périssol dans son livre « Comment apprivoiser son crocodile »qui utilise pour la première fois cette expression.
Nous avons en fait deux cerveaux : celui reptilien, centre de gestion et de régulation des émotions, et le plus ancien dans l’échelle de l’évolution, et le nouveau cerveau, dit aussi néocortex. Le néocortex est le centre de la raison, de l’ensemble des tâches cognitives qui admettent la logique cartésienne et rationnelle. Néocortex ou nouveau cerveau est donc aussi le centre de la conscience et du langage.
Ce qu’il faut savoir c’est que nous réagissons d’abord par rapport à nos émotions. C’est-à-dire que face à un évènement, face à une situation donnée, nous croyons faire appel à la raison, en toute conscience. Mais en réalité, c’est le cerveau émotionnel qui est plus rapide, c’est lui qui prend la véritable décision, ensuite notre «raison» va essayer de «justifier» cette décision.
Plus important encore à souligner, le fait que le cerveau émotionnel est le véritable maitre des nos réactions, non seulement psychologiques, mais physiologiques aussi. Quand nous avons peur, nous ne savons pas toujours pourquoi nous avons peur. Et parfois, nous pensons que nous ne devrons pas avoir peur, que cette peur est injustifiée, que nous avons dépassé tel incident, etc. Pourtant la peur est là. La peur, l’angoisse, la culpabilité, ou n’importe quelle autre émotion, est justement commandée par le cerveau émotionnel, pas le néocortex. Autrement dit, elle nous échappe, elle échappe à notre contrôle…

Faire la paix avec son crocodile ?

Faire la paix avec son crocodile revient donc à faire la paix avec cette partie cachée de soi. Partie cachée mais si influente et si présente dans notre quotidien, et dont le fonctionnement nous échappe le plus souvent. Faire la paix avec son crocodile c’est écouter ses émotions, les reconnaitre, et les accepter. Et ce n’est qu’un premier pas. Premier mais gigantesque pas, et nécessaire pour faire les pas suivants…