J’ai repris confiance en moi

J’ai repris confiance en moi

Difficultés lors des prises de parole en public, tremblements, visage qui rougit, mains moites, renfermement sur soi, manque d’initiative, timidité maladive… Le manque de confiance en soi peut s’exprimer de diverses manières selon son degré et l’individu qui en souffre. Les origines de ce problème remontent souvent à l’enfance, trouvant leur explication dans des évènements douloureux, des moqueries parfois, des remontrances répétées ou encore des remarques sur le physique. Tout ceci finit par éteindre toute velléité d’assurance et par faire de la personne un(e) timide pour qui les situations les plus anecdotiques deviennent de véritables épreuves. Certain(e)s réussissent à s’en sortir, à l’instar de nos lecteurs Caroline et Martin, qui nous racontent leurs expériences respectives.

Caroline : « Dans la vie de tous les jours, j’ai beaucoup moins d’appréhensions grâce au théâtre, mais j’avoue que je fuis encore certaines situations »

« J’ai 25 ans, et jusqu’à mes 20/21 ans, je développais une authentique peur de la vie en société. J’évitais le contact avec les autres, et à la fac, je limitais mes rapports avec les autres étudiants au strict minimum. C’était à peine si je leur disais bonjour. Auparavant, au collège et au lycée, j’avais un petit peu moins de difficultés sur ce plan, car je connaissais tout le monde pratiquement depuis l’enfance.
Alors tout doucement, les sorties, les fêtes ou même les soirées cinéma ont commencé à se faire de plus en plus rares. Le court trajet en métro pour aller à la faculté se transformait en enfer. Au manque de confiance en moi s’ajoutait une forme d’agoraphobie. Les choses allaient de mal en pis. Parler à haute voix devenait aussi de plus en plus compliqué. Face à une ou deux personnes, que je connaissais de préférence, je pouvais gérer, mais en public, cela m’était impossible.
Cependant, en allant faire mes courses, je passais toujours devant ce petit club de théâtre à deux rues de chez moi et je me disais qu’y participer pourrait peut-être m’aider. Et un weekend, j’ai pris ma décision ; j’ai poussé la porte de l’atelier et suis allée vers l’animateur pour lui demander ce qu’il fallait faire pour intégrer son cours. Je les suis assidument depuis, m’éclate en faisant de l’improvisation et il m’est même arrivé de prendre part à une représentation devant un public de quelques dizaines de personnes. Dans la vie de tous les jours, j’ai beaucoup moins d’appréhensions grâce au théâtre, mais j’avoue que je fuis encore certaines situations, spécialement les grandes foules. »