Métro : Source de tous nos maux

Métro  Source de tous nos maux

Si vous habitez à Paris ou dans une autre grande ville française, il y a de grandes chances que vous passiez beaucoup de temps dans le métro. Les arrêts, la foule, le doux son de la fermeture des portes de la rame, vous connaissez bien n’est-ce pas ? Mais vous êtes-vous déjà demandé pendant vos longues réflexions méditatives dans une rame bondée à regarder les stations défiler « Quel air respire-t-on dans le métro ? ».

Des particules particulières

Plusieurs particules de métaux lourds comme le fer, le cuivre ou encore le zinc ont été retrouvées dans les stations de métro. Selon les études, ces poussières fines proviendraient du roulement des rames en circulation, de l’usure des freins ou des pneus mais aussi de l’air extérieur importé par la ventilation.

Quand on respire, les particules de 2 microns (μg) pénètrent dans notre système sanguin mais quand ils sont plus volumineux ils restent donc au niveau du nez et de la trachée.

Le problème que posent ses particules fines est qu’ils sont accompagnés de pleins de molécules qui se collent à ces particules et qui sont très dangereuses.

Les effets de l’air souterrain

Les effets sur la santé de ces particules dépendent du temps d’exposition et sont difficiles à appréhender. Mais pour les représentants des salariés qui travaillent quotidiennement dans le métro ce rapport est inquiétant.

Les salariés prennent conscience qu’à termes, ils auront sûrement des problèmes de santé. Et demande notamment l’amélioration de la ventilation qui serait selon eux, quasi-inexistante.

Les concentrations moyennes en poussières totales de l’atmosphère inhalées par une personne ne doivent pas dépasser 10 mg/m3 d’air (sur une période de 8 heures, durée moyenne d’une journée de travail). Et la concentration en poussières alvéolaires (susceptibles de pénétrer dans les voies pulmonaires jusqu’aux alvéoles, de s’y déposer et d’y rester durablement, en créant une surcharge pulmonaire néfaste pour l’organisme) ne doit pas dépasser 5 mg/m3 d’air.

Le seuil maximal pour les agents du métro est de 5 milligrammes par m3 d’air sur une durée de 8 heures.

Surveiller l’air du métro

La RATP mesure en permanence la qualité de l’air circulant dans le métro. Par exemple, le seuil de 50 µg/m3 est souvent dépassé 21 heures sur 24. C’est entre 3h et 6h du matin seulement qu’il est plus au moins respecté, quand le métro est fermé au public. Pire, certaines heures atteignent une concentration très élevée, jusqu’à 190 µg/m3, soit presque 4 fois ce que recommande l’OMS pour la qualité de l’air extérieur.

Selon le journal Le Monde, ces concentrations peuvent même atteindre 500µg/m3 sur les quais du RER, soit 10 fois la limite recommandée par l’OMS !

Alors que l’OMS recommande un seuil maximal de 50µg/m3 en moyenne sur 24 heures, les données de la RATP affichent des concentrations bien supérieures. Mais le problème, c’est que tout ceci est légal, car la réglementation est bien différente pour les seuils de particules fines en milieu confiné et à l’extérieur.

L’air du métro et des gares souterraines est donc beaucoup plus chargé en particules fines que l’air des logements et l’air extérieur même à proximité du trafic routier.