En 1995, Milan Kundera publie La Lenteur. Une critique de la civilisation de l’ouest de l’Europe. Kundera compare la notion de lenteur, associée à la sensualité et la mémoire dans le passé, à l’obsession de vitesse du monde contemporain.
Le bonheur serait il lié, entre autres choses ou paramètres, à la lenteur ? A l’autorisation de sortir des diktats des petites tâches quotidiennes, que l’on note sur ses post-it partout, et qu’il faut absolument accomplir, sous peine de…sous peine de quoi d’ailleurs ?
Bonheur ou est tu ?
Le bonheur n’est pas dans l’argent, c’est l’évidence même. Seulement il faut l’avoir cet argent pour savoir que ca apporte certaines joies, mais pas du bonheur garanti. Le bonheur n’est pas dans la beauté physique, une femme d’une beauté époustouflante, mais mal dans sa peau, ne peut pas être heureuse. Le bonheur ne serait même pas dans la santé…oui ! C’est ce que disent des gens qui, parce qu’ils connaissent de graves problèmes de santé, qu’ils ont traversé des épreuves rudes, qu’ils ont enfin appris à vivre, à être heureux tout simplement. Chose qu’ils n’avaient pas systématiquement avant de connaître la maladie.
Le bonheur…Impossible ?
L’éternelle quête du bonheur ferait partie de la condition humaine, seulement Kant pense que « Si le Créateur avait voulu que nous soyons heureux, alors il ne nous aurait donné ni la liberté, ni l’intelligence ». Voilà qui est déprimant. Le bonheur nous serait-il interdit ? Ou alors sommes-nous en train de courir après une chimère, en cherchant plus d’argent, plus de vacances, de meilleures notes pour nos enfants, etc…. ? Michel Houellebecq le dit très clairement : le bonheur est impossible.
St Augustin nous remet peut être les pendules à l’heure… « Où l’ont-ils connu pour le vouloir ainsi ? Où l’ont-ils vu pour l’aimer ? ». Peut être que le bonheur n’est pas un état d’extase continu…peut être qu’il faut le tailler sur mesure. A sa mesure. Pas de recette magique donc. Mais des idées, un chemin à suivre, un apprentissage à faire…
