Choix alimentaires et neurosciences : Est ce qu’on mange avec ses neurones ?

Choix alimentaires et neurosciences : Est ce qu’on mange avec ses neurones ?

Est-ce que nos préférences pour le sucré, pour le salé, ou pour le gras, sont anodines ? Ou est-ce qu’elles traduisent des dynamiques particulières dans nos cerveaux, et partant des personnalités différentes ?
Une dynamique très complexe semble en effet lier les milliards de neurones du cerveau aux choix alimentaires que nous faisons tous les jours.
Lumière sur le monde magique des neuromédiateurs et de leur impact sur nos choix alimentaires…

Les neuromédiateurs

Les neuromédiateurs ou neurotransmetteurs sont des substances chimiques, secrétées par notre corps, en quantité infinitésimalement petites, mais au si grand effet. Ils se divisent en deux grandes catégories : d’abord ceux qui nous dynamisent et qui accélèrent nos paramètres vitaux, pour accomplir diverses tâches de la vie de tous les jours, avec plus ou moins d’énergie. Exemples, la dopamine et l’acétylcholine. Ensuite ceux qui ralentissent au contraire la cadence et nous ramènent le soir vers le sommeil. Exemples, la sérotonine et le gaba. Ainsi le rôle des neurotransmetteurs semble être capital dans la régulation même de notre horloge biologique, ils nous apportent (sur le plan chimique) l’enthousiasme pour accomplir les choses, mais ils nous apaisent aussi, nous tranquillisent,  et c’est capital aussi. Autrement la machine corps s’embrouille et tombe en panne.

Ma personnalité, c’est un cocktail de neurotransmetteurs…

Sur le plan chimique, c’est effectivement cela. Les diverses émotions ressenties par l’être humain, ses états d’âme, le comportement et le type de relations qu’il a avec son entourage est en réalité et sur le plan strictement chimique, piloté par un cocktail donné de neurotransmetteurs. Cocktail donné car nous ne sommes justement pas égaux devant ces substances. Certains secrètent plus de sérotonine que d’autres, en d’autres termes, ils seraient plus enclins au bonheur, à la sérénité, etc. Certains plus de dopamine, ils ont toujours la pêche, ont envie d’entreprendre des choses tout le temps.
Le comportement alimentaire n’échappe pas à cette logique. Notre perception même des différents aliments est pilotée par ces neurotransmetteurs. Par conséquent notre regard sur ces aliments n’est pas le même, notre ressenti et nos besoins non plus.